Le vide à la tête du conseil municipal de Tripoli au Liban-Nord a officiellement pris fin mercredi, avec l’élection d’Ahmad Kamareddine par onze voix sur quinze, selon notre correspondant Souhayb Jawhar. Le conseil municipal avait ôté sa confiance à l’ancien président Riad Yamak, en août dernier, invoquant des soupçons de « corruption », alors que le principal intéressé dénonçait des influences politiques au sein du conseil. Le 12 août dernier, le mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra, avait déjà confié à Kamareddine la tâche de présider le conseil par intérim, étant le plus âgé des membres. Il aura fallu trois réunions pour que l’élection ait lieu.
Ahmad Kamareddine avait présidé une première fois le conseil municipal de Tripoli lorsque celui-ci avait été élu en 2016. Trois ans plus tard cependant, le conseil lui avait retiré sa confiance. Il revient à ce poste actuellement pour succéder à Riad Yamak, qui a subi le même sort, ce qui en dit long sur les tiraillements au sein de cette institution. Tripoli est considérée comme l’une des villes les plus pauvres à l’est de la Méditerranée, et elle est touchée comme le reste du pays par la crise économique et financière sans précédent qui sévit depuis trois ans.
Les élections municipales auraient dû avoir lieu cette année au Liban, mais elles ont été reportées à l’année prochaine en raison de l’impossibilité de tenir deux scrutins, législatif et municipal, à la fois.
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