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Dernières Infos - Crise au Liban

Les fonctionnaires menacent de relancer leur grève ouverte


Les fonctionnaires menacent de relancer leur grève ouverte

Manifestation de fonctionnaires à Nabatiyé, au Liban-Sud, le 22 septembre 2022. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Les fonctionnaires libanais ont manifesté jeudi à Nabatiyé (Liban-Sud) et Tripoli (Liban-Nord), menaçant de relancer une grève ouverte si leurs salaires ne sont pas revus à la hausse au vu de l'effondrement financier dans le pays. 

Hassan Wehbé, membre de la Ligue des fonctionnaires de l'administration publique qui participait au sit-in devant le Grand Sérail de Nabatiyé, a menacé d'une reprise de la grève des fonctionnaires si leurs salaires ne sont pas ajustés en fonction de la dépréciation de la monnaie nationale sur le marché parallèle, rapporte notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. Le protestataire a également estimé que même si le gouvernement triplait les salaires des fonctionnaires, ces derniers n'auraient toujours pas assez de revenus pour subvenir à leurs besoins. M. Wehbé a également noté que la modification des frais de travail journaliers (50.000 à 350.000 LL) effectuée en juillet, expire à la fin du mois de septembre. Selon lui, ces frais doivent désormais être calculés en fonction du taux de change livre/dollar sur le marché parallèle.

Parallèlement, des fonctionnaires ont manifesté devant le Sérail de la ville, où un membre de la Ligue des employés de l'administration publique, Ibrahim Nahal, a fustigé la détérioration de leurs conditions de vie. "Les salaires des travailleurs du public ne suffisent même pas pour acheter du pain et de l'eau, et aucun des responsables ne s'en soucie", a-t-il dénoncé lors de la manifestation, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les fonctionnaires ont également réitéré leurs revendications, notamment l'arrêt de la privatisation des biens publics, l'amélioration de leurs conditions de travail, un "véritable ajustement des salaires en fonction de l'augmentation du taux de change livre/dollar", une couverture médicale complète et d'autres aides liées au transport et à la sécurité sociale.

Selon les manifestants, la mise en œuvre de ces revendications ne doit pas passer par "l'imposition de nouvelles taxes comme indiqué dans le projet de budget 2022". Ils ont ajouté qu'il devrait plutôt y avoir un "plan de réforme économique et financière qui commence par la récupération des fonds transférés clandestinement à l'extérieur".

Les employés du secteur public avaient lancé une grève ouverte en juin, provoquant une paralysie générale de l'État, avant de reprendre leur travail fin juillet. A la suite de cette grève, le gouvernement Mikati a approuvé une série d'aides pour améliorer leurs conditions de travail, notamment une allocation de 4 millions de livres visant à couvrir les frais d'hospitalisation et autres frais médicaux des employés. Un montant de 200 millions de LL a aussi été alloué par le gouvernement pour couvrir les cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). En outre, une aide sociale temporaire a été approuvée au cours de l'été pour tous les fonctionnaires et les retraités qui bénéficient d'une pension de retraite. Depuis l'adoption de ces mesures fin juillet, certains fonctionnaires ont repris le travail. Toutefois, les employés n'ont jamais officiellement mis fin à leur grève.

Les fonctionnaires libanais ont manifesté jeudi à Nabatiyé (Liban-Sud) et Tripoli (Liban-Nord), menaçant de relancer une grève ouverte si leurs salaires ne sont pas revus à la hausse au vu de l'effondrement financier dans le pays. Hassan Wehbé, membre de la Ligue des fonctionnaires de l'administration publique qui participait au sit-in devant le Grand Sérail de Nabatiyé, a menacé...