Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Médias

Poutine s'en prend au rédacteur en chef de Novaïa Gazeta


Poutine s'en prend au rédacteur en chef de Novaïa Gazeta

Le président russe Vladimir Poutine lors d'un forum à Vladivostok, le 7 septembre 2022. Photo Sergei BOBYLYOV / TASS HOST PHOTO AGENCY / AFP

Le président russe Vladimir Poutine a critiqué mercredi Dmitri Mouratov, co-lauréat du prix Nobel de la Paix 2021 et rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, l'un des derniers médias indépendants en Russie, désormais menacé de disparition.

"A mon avis, le comité Nobel a en grande partie dévoyé et dévalorisé la signification des prix Nobel dans le domaine humanitaire", a affirmé M. Poutine pendant un forum économique à Vladivostok (Extrême-Orient russe). Il répondait à une question concernant la révocation, lundi, de l'autorisation de diffusion en Russie de la version papier de Novaïa Gazeta. De facto, le journal ne paraissait plus depuis fin mars, quand il avait décidé de suspendre sa publication pour éviter une fermeture, en pleine répression des critiques du conflit en Ukraine.

"Nous connaissons beaucoup de ces cas, quand les décisions (d'attribuer un prix Nobel) sont prises exclusivement sous l'influence de la conjoncture politique actuelle. Cela ne fait pas honneur à ceux qui prennent de telles décisions", a estimé Vladimir Poutine, citant l'exemple du prix Nobel de la paix 2009 décerné à l'ex-président américain Barack Obama (2009-2017). "Pourquoi est-il lauréat du prix Nobel? (...) Qu'est-ce qu'(Obama) a fait pour la défense de la paix, alors que des opérations militaires dans certaines régions du monde ont échoué lorsqu'il était président?", s'est interrogé M. Poutine. Il a également critiqué les dizaines de journalistes russes ayant récemment quitté le pays par craintes de poursuites. Il a estimé que ces derniers étaient "heureux de partir", car ils ont "toujours travaillé contre notre pays" et continuent à oeuvrer, selon lui, "dans des centres anti-russes" à l'étranger.

Le président russe a par ailleurs jugé que la culpabilité de l'ex-journaliste russe Ivan Safronov, condamné lundi à 22 ans de prison pour trahison, était "prouvée". Ivan Safronov "gagnait sa vie non seulement avec des activités journalistiques, mais en recueillant des éléments qu'il transmettait à l'un des services de renseignement occidentaux", a assuré M. Poutine. M. Safronov, 32 ans, est accusé d'avoir transmis à un expert politique russo-allemand, également détenu en Russie pour "haute trahison", des informations sur les opérations militaires russes en Syrie, et aux services de renseignement tchèques des éléments sur les livraisons d'armes de Moscou en Afrique.

Expert réputé des questions de défense, Ivan Safronov rejette fermement ces accusations. Ses soutiens affirment qu'il est victime d'une vengeance du pouvoir pour ses articles critiquant l'armée russe.

Le président russe Vladimir Poutine a critiqué mercredi Dmitri Mouratov, co-lauréat du prix Nobel de la Paix 2021 et rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, l'un des derniers médias indépendants en Russie, désormais menacé de disparition.
"A mon avis, le comité Nobel a en grande partie dévoyé et dévalorisé la signification des prix Nobel dans le domaine humanitaire", a affirmé M....