La famille d'Olivier Vandecasteele, un travailleur humanitaire belge arrêté fin février en Iran, a dénoncé jeudi ses conditions de détention "indignes" et dit craindre "des dommages irréversibles" sur sa santé.
"Olivier est détenu dans une cellule en sous-sol, sans fenêtre avec juste une ouverture dans le mur pour l'aération. Ses problèmes de santé et les +traitements+ administrés ne permettent pas d'enrayer la formation de poches de sang aux orteils et la perte des ongles", ont écrit ses proches dans un communiqué, déclarant ignorer son lieu de détention. Ils ont expliqué avoir pu échanger quelques minutes avec lui au cours d'une vidéo-conférence organisée en début de semaine, ce qui constituait seulement le deuxième contact permis par les autorités iraniennes en plus de six mois.
L'entretien "a confirmé nos craintes", poursuit la famille dans le communiqué, soulignant que "son isolement, l'absence de luminosité, la rareté des contacts avec ses proches ont sérieusement entamé ses grandes capacités de résistance".
L'emprisonnement de M. Vandecasteele, arrêté le 24 février à Téhéran, avait été rendu public début juillet par le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne, en plein débat parlementaire à Bruxelles sur un traité belgo-iranien d'échange de prisonniers présenté comme le seul moyen de faire libérer le quadragénaire. Le texte a suscité une vive controverse. Ses détracteurs y voient la porte ouverte à la remise à Téhéran, et à une possible grâce, d'Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné en 2021 en Belgique à 20 ans de prison pour "tentatives d'assassinat terroriste".
Considéré par la justice belge comme un agent du renseignement iranien agissant sous couverture diplomatique, M. Assadi a été reconnu coupable d'avoir fomenté -avec l'aide de trois complices également condamnés- un projet d'attentat qui devait viser le 30 juin 2018 le grand rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) près de Paris.
La perspective de sa possible remise à Téhéran a été gelée par la justice belge le 22 juillet, quelques heures après le vote par le Parlement du traité "sur le transfèrement de personnes condamnées". Saisie par les opposants iraniens en exil du CNRI, la cour d'appel de Bruxelles a ordonné un débat contradictoire avec l'Etat belge préalablement à tout transfert. L'audience devant un tribunal civil bruxellois a été fixée au 19 septembre.
"Olivier est détenu dans une cellule en sous-sol, sans fenêtre avec juste une ouverture dans le mur pour l'aération. Ses problèmes de santé et les +traitements+ administrés...
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