
Selon un rapport publié mercredi dernier par l’Agence américaine de la sécurité routière, des voitures Tesla équipées du logiciel de conduite autonome Autopilot – dit de « niveau 2 » – ont été impliquées dans 273 accidents aux États-Unis, presque tous entre juillet et mai derniers. Patrick T. Fallon/AFP
Des voitures de marque Tesla équipées du logiciel de conduite autonome Autopilot ont été impliquées dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié mercredi dernier par l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête actuellement sur le système d’assistance à la conduite du constructeur américain de véhicules électriques de luxe.
Le rapport porte sur les véhicules équipés de ce logiciel dit de « niveau 2 », c’est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite néanmoins un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Au total, les modèles Tesla ont fait l’objet de près de 70 % des signalements sur les 392 accidents répertoriés, pour la presque totalité entre juillet 2021 et la mi-mai 2022, selon la NHTSA. L’agence précise toutefois que le même accident peut avoir fait l’objet de plusieurs signalements et que les chiffres publiés mercredi dernier « ne sont pas des données significatives en matière de sécurité ». Parmi les onze autres constructeurs répertoriés, seul le fabricant japonais Honda a fait l’objet d’un nombre de signalements conséquent (90).
Pour être comptabilisé, un accident doit être intervenu alors que l’assistant à la conduite avait été activé à un moment ou un autre durant les trente secondes le précédant. Autres critères, l’incident doit avoir impliqué soit un piéton ou un deux-roues (vélo ou moto), soit le transport à l’hôpital d’un individu, soit avoir occasionné le déclenchement de l’airbag ou avoir nécessité l’enlèvement du véhicule. La
NHTSA rappelle en outre que le nombre d’accidents doit être rapporté à celui des véhicules du constructeur dotés d’un système d’assistance à la conduite. Or Tesla est, de loin, la marque qui possède la plus importante flotte de ce type aux États-Unis. La NHTSA a par ailleurs récemment étendu une enquête, ouverte l’été dernier, sur le lien potentiel entre le système d’assistance à la conduite de Tesla et une série de collisions avec des véhicules d’urgence. L’enquête est passée du stade d’évaluation préliminaire à celui d’analyse d’ingénierie, la dernière étape avant un éventuel rappel.
Autopilot, le système d’assistance à la conduite conçu par Tesla, est censé aider le conducteur à suivre la trajectoire de la route et à garder les bonnes distances avec les autres véhicules, mais le constructeur de véhicules électriques de luxe précise bien que le conducteur doit rester vigilant à tout moment.
Source : AFP