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Le mufti Deriane appelle à "trancher" le différend frontalier maritime avec Israël

Le mufti Deriane appelle à

Le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdellatif Deriane entouré de membres de la diaspora libanaise au Caire, le 9 juin 2022. Photo ANI

Le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdel Latif Deriane, a exhorté jeudi les autorités à "trancher" le différend opposant le Liban à Israël autour du tracé de la frontière maritime entre les deux pays, un dossier qui est revenu sur le devant de la scène avec l'arrivée, le week-end dernier, d'une unité flottante chargée d'exploiter le gaz dans le champ de Karish, au profit de l'Etat hébreu, dans une zone qui pourrait être potentiellement contestée par le Liban.

"Nous appelons à ce que la question de la délimitation de la frontière maritime libanaise soit tranchée et que les négociations soient sérieuses et sur des bases claires", a dit le mufti Deriane, qui s'exprimait depuis l'Egypte, devant des Libanais établis au Caire. "La délimitation de la frontière est un dossier important dans la mesure où il pourrait sortir le pays de sa crise économique", a estimé le plus haut dignitaire sunnite du Liban, alors que le pays souffre d'un effondrement pluridimensionnel depuis 2019.

Après la panique liée à l’arrivée au large d’Israël de l’unité flottante Energean Power, le Liban s’active pour jouer la carte diplomatique, mais les autorités n'ont toujours pas adopté de position officielle au sujet du tracé de la frontière maritime.

Le cheikh Deriane a dans ce contexte "espéré que la médiation américaine débouche sur une solution qui garantirait le droit du Liban sur le plan de sa frontière naturelle, conformément aux traités internationaux". L'émissaire américain Amos Hochtein est attendu à Beyrouth dimanche ou lundi, sur invitation des autorités libanaises, à la suite des développements enregistrés durant le week-end.

Le cheikh Deriane s'est ensuite attardé sur le dossier de la formation d'un nouveau gouvernement après les élections législatives du 15 mai, une étape très attendue par la communauté internationale en vue d'enclencher le processus de réformes pour sortir le pays de la crise actuelle. Le dignitaire sunnite a ainsi estimé que "le retard à convoquer les députés aux consultations parlementaires contraignantes ne sert pas l'intérêt du pays".

Selon la Constitution libanaise, un nouveau gouvernement doit être mis en place après les législatives. Mais le président de la République, Michel Aoun, n'a toujours pas convoqué les députés aux consultations parlementaires contraignantes visant à nommer un Premier ministre. Il semble attendre la fin des élections des commissions parlementaires qui auront lieu vendredi. Selon certains médias, les consultations parlementaires pourront alors se tenir la semaine prochaine, alors que Nagib Mikati est pressenti pour être reconduit à son poste de chef du gouvernement.

"Se noyer dans le bazar des noms des ministrables et des portefeuilles avant la tenue des consultations parlementaires est une atteinte à la Constitution", a martelé le mufti, alors que des accusations sont lancées contre le camp de la présidence, notamment le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, de vouloir imposer ses conditions au futur chef du gouvernement avant même sa nomination.

Le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdel Latif Deriane, a exhorté jeudi les autorités à "trancher" le différend opposant le Liban à Israël autour du tracé de la frontière maritime entre les deux pays, un dossier qui est revenu sur le devant de la scène avec l'arrivée, le week-end dernier, d'une unité flottante chargée d'exploiter le gaz dans le champ de Karish, au profit...