Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

Procès d'un attentat raté à Paris


Procès d'un attentat raté à Paris

Un drapeau français. Photo d'archives AFP

Les auteurs présumés d'un attentat raté aux bonbonnes de gaz à Paris en 2017, connus pour leur lien avec l'islam radical, sont jugés depuis mardi devant la cour d'assises spéciale à Paris.

Dans la nuit du 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble de l'ouest de Paris prévient la police qu'il vient de découvrir dans le hall de son immeuble plusieurs bonbonnes de gaz abondamment arrosées d'essence. Alors qu'il est en ligne avec les pompiers, le dispositif de mise à feu lié aux bonbonnes est activé à quatre reprises, à distance par un téléphone. Mais rien n'explose, peut-être du fait d'une défaillance technique.

Au total plus de 33 litres d'essence avaient été déversés, imbibant le paillasson et le sol jusqu'aux premières marches menant au premier étage. Selon les enquêteurs, l'immeuble aurait pu être entièrement détruit. Deux accusés comparaissent mardi, entre autres pour tentative d'assassinat et de destruction de biens : Aymen Balbali, 34 ans, barbe longue et tee shirt noir ample, et Sami Balbali, 37 ans.

L'enfance du premier a été décrite mardi par l'enquêteur de personnalité comme sans accroc, infusée de culture franco-tunisienne dans une famille aimante installée à Brétigny-sur-Orge, en région parisienne. L'élève "gentil" et "naïf" commence à perdre pied au collège, au contact de "mauvaises fréquentations".

Un Certificat d'aptitude professionnelle d'installation thermique en poche, il se lance dans la vie active, tour à tour plombier ou employé d'une pizzeria. Il abandonne ses activités de chauffeur de taxi, estimant "illicite" de gagner de l'argent en transportant des prostituées et des clients alcoolisés. Vers 2014, il approfondit "un peu en autodidacte" sa connaissance de l'islam sur le Net, puis "bascule" dans une pratique rigoureuse, selon l'enquêteur de personnalité. Son cousin Sami Balbali, étudiant un temps en électronique, affiche une proximité comme lui avec les thèses jihadistes.

Un troisième accusé, Amine Abbari, ami d'enfance d'Aymen Balbali, est jugé pour association de malfaiteurs terroriste et criminelle. Ce fan du club de football Paris Saint-Germain (PSG) se rêve un temps gendarme et s'attribue de nombreuses collaborations avec la police comme informateur. Avec lui, Aymen Balbali effectue en 2017 un pèlerinage en Arabie saoudite, réalise des vidéos sur l'islam et partage des velléités de départ en zone irako-syrienne. Un quatrième homme, cousin éloigné des Balbali, va devoir répondre du vol présumé de la voiture utilisée pour transporter les bonbonnes. Le procès doit durer jusqu'au 24 juin.

Les auteurs présumés d'un attentat raté aux bonbonnes de gaz à Paris en 2017, connus pour leur lien avec l'islam radical, sont jugés depuis mardi devant la cour d'assises spéciale à Paris.Dans la nuit du 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble de l'ouest de Paris prévient la police qu'il vient de découvrir dans le hall de son immeuble plusieurs bonbonnes de gaz abondamment...