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Des hommes politiques en exil forment un Haut conseil de la résistance


Des hommes politiques en exil forment un Haut conseil de la résistance

Des combattants antitalibans lors d’une séance d’entraînement à Malimah, dans la région du Panchir, le 2 septembre 2021. Photo d'archives Ahmad Sahel Arman/AFP

D'anciens chefs de guerre et hommes politiques afghans en exil ont annoncé jeudi avoir créé un Haut conseil de la résistance nationale, qui appelle les talibans à former un gouvernement plus inclusif et avertit, qu'en cas contraire, la guerre civile sera inévitable.

Une quarantaine de personnalités politiques afghanes se sont réunies mardi à Ankara, à l'invitation de l'ancien vice-président Abdul Rachid Dostom, qui a trouvé refuge en Turquie après la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août. Les participants ont convenu de créer un "Haut conseil de la résistance nationale", chargé d'ouvrir la voie à la "libération" de l'Afghanistan, selon un communiqué transmis jeudi à l'AFP.

"Nous demandons aux talibans de cesser de causer la destruction du pays et d'établir les conditions pour des négociations, afin de trouver une solution aux problèmes actuels de l'Afghanistan", indique ce texte. Les talibans "devraient apprendre des expériences passées qu'aucun groupe ne peut imposer un gouvernement stable par la force et la pression", ajoute-t-il.

"Nous considérons la résistance armée comme légitime et nous la soutenons", précise aussi le communiqué. Parmi les autres fondateurs de ce Haut conseil figurent notamment l'ancien chef de guerre Abdul Rab Rasoul Sayyaf, l'ex-gouverneur de la province de Balk Atta Mohammad Noor, le leader de la communauté chiite hazara Mohammad Mohaqiq, ou encore Ahmad Wali Massoud, représentant du Front national de résistance (FNR), le principal groupe d'opposition menant la lutte armée en Afghanistan.

La priorité du Haut conseil "est d'essayer de résoudre les problèmes de l'Afghanistan par la discussion", a insisté auprès de l'AFP le porte-parole du parti du maréchal Dostom, Ihsanullah Neru. "Les talibans doivent accepter qu'ils ne peuvent pas diriger seuls", a-t-il ajouté. S'ils ne le comprennent pas, alors "l'Afghanistan connaîtra une nouvelle fois la guerre civile", a-t-il mis en garde.

Les talibans ont annoncé en début de semaine qu'une commission chargée de contacter les personnalités politiques en exil serait bientôt officiellement créée. Ils espèrent par ailleurs réunir prochainement une grande assemblée réunissant des citoyens, notables, chefs tribaux et dirigeants religieux pour évoquer la "structure du (système) politique" et "l'unité nationale", a récemment indiqué le gouvernement. Après avoir promis de former un gouvernement inclusif, les islamistes ont constitué en septembre un exécutif composé exclusivement de talibans et presque uniquement de membres de l'ethnie pachtoune. Sur le terrain, ils font déjà notamment face à la résistance armée du FNR, dirigé par Ahmad Massoud, le fils du légendaire commandant Ahmad Shah Massoud, qui a multiplié les attaques ces dernières semaines, notamment dans son ancien bastion de la vallée du Panchir.

D'anciens chefs de guerre et hommes politiques afghans en exil ont annoncé jeudi avoir créé un Haut conseil de la résistance nationale, qui appelle les talibans à former un gouvernement plus inclusif et avertit, qu'en cas contraire, la guerre civile sera inévitable.Une quarantaine de personnalités politiques afghanes se sont réunies mardi à Ankara, à l'invitation de l'ancien...