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Dernières Infos - Témoignages législatives libanaises

« Je vote pour que mon fils puisse revenir un jour au Liban », dit Leyla Nahas, à Montréal


« Je vote pour que mon fils puisse revenir un jour au Liban », dit Leyla Nahas, à Montréal

Un électeur au Consulat général du Liban à Dubaï, aux Émirats arabes unis, lors des législatives libanaises, le 8 mai 2022. Photo REUTERS/Rula Rouhana

« De loin, voter est notre seul outil pour faire entendre nos voix », lance, d’emblée, Leyla Nahas, qui vote depuis Montréal. « Ce matin au réveil, quand j’ai vu sur les réseaux sociaux, les images des files d’attente devant le bureau de vote à Dubaï, j’en ai été émue aux larmes », poursuit-elle. « Quand j’ai quitté le Liban en 2020, je n’y croyais plus, j’étais aigrie. J’en voulais à mort à cette classe politique qui nous a chassés, qui a tué nos proches, qui nous a volé notre avenir et celui de nos enfants. Ces derniers mois, j’ai suivi de près la campagne électorale et ça m’a redonné espoir. Il y a tellement de Libanais qui y croient encore, qui se battent pour leur pays au quotidien, des gens honnêtes et droits dont je partage les valeurs », dit-elle encore.

« Je vote pour soutenir le peuple libanais qui souffre, je vote pour le changement. Je vote tout simplement parce que c’est mon devoir. Je vote pour que mon fils n’oublie pas d’où il vient et pour qu’il puisse revenir au Liban un jour », martèle-t-elle.

Leyla Nahas sait toutefois que le combat s’annonce « de longue haleine ». « Mais j’espère que ce scrutin marquera le début d’une nouvelle ère politique. C’est un combat de longue haleine que nous menons et ce vote est un jalon essentiel », conclut-elle.

Plus de 194.000 Libanais résidant aux quatre coins du monde sont appelés à voter aujourd'hui dans le cadre des législatives libanaises.

C'est la deuxième fois dans l'histoire du Liban que les expatriés ont la possibilité de voter pour renouveler les 128 députés de la Chambre. Les candidats de l'opposition espèrent que les expatriés voteront pour le changement de la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence, alors que le pays fait face à une crise économique inédite, depuis 2019. En 2018, seuls 6% des électeurs à l'étranger avaient choisi des candidats indépendants, selon un récent rapport du groupe de réflexion l'Initiative de réforme arabe, basé à Paris.

« De loin, voter est notre seul outil pour faire entendre nos voix », lance, d’emblée, Leyla Nahas, qui vote depuis Montréal. « Ce matin au réveil, quand j’ai vu sur les réseaux sociaux, les images des files d’attente devant le bureau de vote à Dubaï, j’en ai été émue aux larmes », poursuit-elle. « Quand j’ai quitté le Liban en 2020, je n’y croyais plus, j’étais...