L'armée libanaise a annoncé mercredi avoir arrêté un homme accusé d'avoir tiré en l'air samedi dans la localité de Sarafand, au Liban-Sud, lorsque des éléments armés ont agressé des candidats de l'opposition qui venaient présenter leur liste et programme électoral.
"Une patrouille des services de renseignement a arrêté A.Kh., qui avait tiré en l'air le 17 avril à Sarafand lorsque plusieurs habitants de la localité se sont opposés à l'annonce d'une liste électorale", a écrit l'armée sur son site internet, annonçant que le suspect était interrogé.
Cette arrestation a eu lieu alors que mardi un collectif d'activistes baptisé "Les pionniers de la justice" avait déposé une demande d'ouverture d'une information judiciaire devant le parquet de cassation concernant cet incident.
Samedi, après les faits, plusieurs médias et témoins avaient estimé que les individus qui s'en étaient pris aux membres de l'opposition étaient partisans du mouvement Amal dirigé par le président de la Chambre Nabih Berry, mais la formation chiite avait démenti toute implication dans cette affaire.
Fief du président Nabih Berry, la circonscription du Liban-Sud II est dotée de sept sièges, six chiites et un grec-catholique. Le nombre réduit de sièges par rapport au nombre élevé d’inscrits (et donc de votants) dans cette circonscription fait que le coefficient électoral y est particulièrement élevé (plus de 21 000 voix en 2018), de sorte qu’il exerce un effet prohibitif chez tout concurrent potentiel du tandem chiite.
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