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Dernières Infos - Nucléaire iranien

Le négociateur de l'UE à Washington après une visite à Téhéran


Le négociateur de l'UE à Washington après une visite à Téhéran

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian et le responsable de l'Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, à Téhéran, le 27 mars 2022. AFP PHOTO / HO / Ministère iranien des Affaires étrangères

Le responsable de l'Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien était mardi à Washington où il doit rencontrer le négociateur américain, après une visite à Téhéran pour tenter de surmonter les dernières divergences entre les Etats-Unis et l'Iran.

Au cours de sa visite de deux jours dans la capitale américaine, Enrique Mora doit s'entretenir notamment avec l'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran, Rob Malley, ainsi qu'avec le conseiller de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et la numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland.

Mercredi, il doit par ailleurs participer au département d'Etat américain à la première session du dialogue de haut niveau entre les Etats-Unis et l'UE sur la Russie, en plein conflit en Ukraine, a-t-on appris auprès de la représentation européenne à Washington.

Sa visite intervient après ses rencontres dimanche à Téhéran avec des responsables iraniens afin de tenter de boucler les longues et complexes négociations pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait estimé durant le week-end que la conclusion d'un compromis était une "affaire de jours".

Cet accord visait à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient son économie. Mais les Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump qui le jugeait insuffisant, l'ont quitté en 2018 et ont rétabli leurs sanctions.

En riposte, les Iraniens se sont affranchis des restrictions-clés à leur programme nucléaire.

L'actuel président américain, Joe Biden, veut revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements.

Les négociations indirectes entre les deux pays ennemis, en cours à Vienne depuis près d'un an, ont permis de lever l'essentiel des obstacles mais butent toujours sur une ou de questions épineuses.

Parmi elles, le sort des Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran, inscrits par Donald Trump sur la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères": Téhéran exige qu'ils en soient retirés mais Washington fait de la résistance.

Dimanche, l'émissaire américain Rob Malley a déclaré que les Gardiens resteraient "sanctionnés par la loi américaine" et que la "perception" qu'en ont les Etats-Unis resterait "inchangée".

Selon plusieurs experts, cette déclaration ne signifie pas que les Américains refusent de les retirer de leur liste noire, car les dirigeants des Gardiens de la révolution resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.

Le responsable de l'Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien était mardi à Washington où il doit rencontrer le négociateur américain, après une visite à Téhéran pour tenter de surmonter les dernières divergences entre les Etats-Unis et l'Iran.Au cours de sa visite de deux jours dans la capitale américaine, Enrique Mora doit s'entretenir...