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Dernières Infos - Conflit en Ukraine

Négociations : les deux parties "ont des préoccupations légitimes", affirme Erdogan


Négociations : les deux parties

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 24 mars 2022. Photo Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

La Russie et l'Ukraine ont toutes deux "des préoccupations légitimes", a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan en accueillant les délégations de négociateurs des deux pays à Istanbul, les appelant à "mettre un terme à cette tragédie".

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu devait à son tour s'entretenir avec les deux délégations avant de les laisser seules en présence. Les pourparlers se tiennent dans le palais de Dolmabahçe à Istanbul, dernière résidence sur le Bosphore des sultans et ultime centre administratif de l'Empire ottoman, où la présidence turque dispose de bureaux. C'est la première fois que les délégations des deux pays, arrivées la veille en Turquie, se retrouvent en présence après plusieurs rounds de pourparlers en visioconférence.

"Les deux parties ont des préoccupations légitimes, il est possible de parvenir à une solution acceptable pour la communauté internationale", a poursuivi le chef de l'Etat turc. "C'est aux deux parties de mettre un terme à cette tragédie", a-t-il insisté, estimant que "l'extension du conflit n'est dans l'intérêt de personne" alors que dix millions de civils ont dû quitter leur foyer. "Le monde entier attend de bonnes nouvelles de votre part", a-t-il encore dit.

La Turquie avait accueilli le 10 mars à Antalya (sud) la première rencontre entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Cette réunion n'avait pas permis de parvenir à cessez-le-feu ni de marquer d'autre avancée. La Turquie, riveraine des deux belligérants sur la Mer Noire, veille depuis le début de la crise puis des hostilités à ménager ses relations avec les deux parties et s'est efforcée de faciliter une médiation dès le début.

Elle est également impliquée, avec la France et la Grèce, dans la négociation d'une évacuation humanitaire pour les milliers de civils pris au piège dans la ville assiégée par les forces de russes de Marioupol. À l'issue d'une réunion de son gouvernement lundi soir, le président Erdogan avait fait valoir que son pays était "le seul" depuis 2014 et l'annexion de la Crimée par la Russie, à avoir déployé des efforts sincères pour sortir de la crise par le dialogue, la négociation et un accord." "Et aujourd'hui, en tant que seul pays dont l'équité, la sincérité et l'amitié sont reconnues par les deux parties, nous faisons tous les efforts en faveur de la paix", avait-il insisté.

La Russie et l'Ukraine ont toutes deux "des préoccupations légitimes", a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan en accueillant les délégations de négociateurs des deux pays à Istanbul, les appelant à "mettre un terme à cette tragédie".
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu devait à son tour s'entretenir avec les deux délégations avant de les...