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Dernières Infos - Arabie saoudite

Riyad réduit temporairement la production de pétrole après une attaque rebelle

Un membre de la Défense civile saoudienne sur le site de l'une des installations du géant Aramco, touchée par une attaque des rebelles houthis du Yémen voisin, le 20 mars 2022. Photo Saudi Press Agency/Handout via REUTERS

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche une "réduction temporaire" de sa production de pétrole dans l'une des installations du géant Aramco, touchée par une attaque des rebelles houthis du Yémen voisin. Les houthis ont lancé plusieurs attaques nocturnes aux drones et aux missiles contre des cibles en Arabie saoudite, pays à la tête d'une coalition militaire au Yémen qui soutient depuis 2015 le pouvoir face aux houthis, soutenus par l'Iran.

L'une des attaques contre la raffinerie YASREF, dans la ville industrielle de Yanbu sur la mer Rouge, a "entraîné une réduction temporaire de la production (...), qui sera compensée par les stocks", a déclaré le ministère saoudien de l'Energie dans un communiqué, sans en préciser l'ampleur. L'attaque n'a pas fait de victime.

Selon un responsable du ministère, deux drones ont été lancés sur l'usine de gaz de Yanbu et un autre sur la raffinerie YASREF, qui produit 400.000 barils par jour d'après son site internet. Les houthis, qui visent régulièrement le royaume, ont déclaré dimanche avoir lancé des drones et des missiles contre des établissements "vitaux et importants", dont les installations d'Aramco. La coalition, quant à elle, a indiqué que les défenses antiaériennes saoudiennes avaient intercepté et détruit des missiles balistiques lancés vers Jizane (sud) ainsi que neuf drones armés visant d'autres zones du royaume, premier exportateur mondial de brut.

Citant des "enquêtes préliminaires", la coalition a affirmé dans un communiqué que les houthis avaient tiré des "missiles de croisière iraniens contre l'usine de désalinisation d'Al-Shaqeeq et l'usine d'Aramco à Jizane". Une centrale électrique à Dahran Al-Janoub (sud-ouest), une station de gaz à Khamis Mushait (sud-ouest) et une usine de gaz d'Aramco à Yanbu ont été aussi ciblées. Les débris de drones éparpillés après leur interception ont causé "des dégâts matériels", a ajouté la coalition.

Dans la soirée dimanche, la coalition a annoncé une "nouvelle attaque hostile" visant la "station de distribution de produits pétroliers" d'Aramco à Jeddah. Selon la même source, l'attaque a provoqué "un incendie limité dans l'un des réservoirs de la station" dans cette ville côtière surplombant la mer Rouge. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a dénoncé dans un communiqué des attaques "terroristes", affirmant que Washington "continuera à soutenir pleinement (ses) partenaires dans la défense de leur territoire contre les attaques houthies".

Samedi, les houthis avaient déjà lancé une "attaque de drones" contre un terminal pétrolier à Jizane. Une raffinerie de pétrole à Ryad a par ailleurs été attaquée le 10 mars par un drone des houthis. En 2019, des attaques contre deux installations d'Aramco dans une région orientale avaient temporairement mis hors service la moitié de la production de brut du royaume.

Les rebelles ont rejeté une invitation du Conseil de coopération du Golfe, composé des six monarchies arabes du Golfe dont l'Arabie saoudite, à se rendre à Ryad pour participer à partir du 29 mars à des pourparlers pour un règlement du conflit au Yémen. La guerre au Yémen a causé la mort d'environ 380.000 personnes selon l'ONU, la majorité en raison des conséquences indirectes du conflit, tandis que des millions d'autres ont été contraintes de fuir leurs foyers.

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche une "réduction temporaire" de sa production de pétrole dans l'une des installations du géant Aramco, touchée par une attaque des rebelles houthis du Yémen voisin. Les houthis ont lancé plusieurs attaques nocturnes aux drones et aux missiles contre des cibles en Arabie saoudite, pays à la tête d'une coalition militaire au Yémen qui soutient depuis...