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Culture - 3 questions à...

Gisèle Kayata Eid : Même meurtrie, Beyrouth est toujours Beyrouth

« Beyrouth Tendresse », (éd. Calima Art Liban)*

Gisèle Kayata Eid : Même meurtrie, Beyrouth est toujours Beyrouth

Gisèle Kayata Eid a choisi d’illustrer la couverture de « Beyrouth tendresse » avec une photo de la maison familiale, à Achrafieh. Photo DR

Vous dites que le point de départ de cette nouvelle parution est le 4 août 2020 mais que ce n’est pas l’objet de votre ouvrage…

Justement, j’ai écrit ce livre pour réduire l’impact du 4 août sur notre vision de Beyrouth, ensanglantée, carbonisée, réduite à de la ferraille et des tas de pierre, telle qu’elle nous est parvenue à l’étranger où je suis restée coincée. Nous n’avions pas ramassé nos décombres pour nous remettre debout, colmaté un mur ou réparé une baie vitrée, nous sommes restés atterrés avec cette image d’effarement. C’est alors que j’ai voulu immortaliser quelques souvenirs pour ne pas oublier la ville qui m’a vue naître et grandir. Mais une fois de retour au Liban, après avoir constaté que Beyrouth, malgré la funeste tentative de l’anéantir, est toujours Beyrouth, même meurtrie, j’ai écrit ce livre pour lui rendre hommage à elle et à ses habitants.

Quelles sont les thématiques abordées ?

Toutes celles qui, à travers le regard de la petite Beyrouthine que j’étais, relatent notre vie : mon quartier, mon école, ma famille, nos habitudes, jusqu’à nos rites qui faisaient la quiétude de Beyrouth. Ces périodicités qui, alliées à la stabilité, nous procuraient un sentiment de félicité.

Préfériez-vous l’écriture cathartique ou à message ?

Ni l’une ni l’autre. Je dirai que j’ai rédigé cet ouvrage avec une plume d’enfant qui « raconte » ses jours et ses émois. J’ai adopté le style du récit dans des chroniques qui, bien que me concernant, pourraient réveiller chez mes lecteurs le plaisir de retrouver ce qu’ils ont vécu et, pour beaucoup, celui de découvrir ce qu’était Beyrouth.

*Lancement de « Beyrouth Tendresse », dimanche 20 mars, au Country Lodge, entre 16 et 19h.

Tous les bénéfices de la vente de l’ouvrage seront versés à la Société Saint-Vincent-de-Paul, au profit des personnes âgées.

Vous dites que le point de départ de cette nouvelle parution est le 4 août 2020 mais que ce n’est pas l’objet de votre ouvrage…Justement, j’ai écrit ce livre pour réduire l’impact du 4 août sur notre vision de Beyrouth, ensanglantée, carbonisée, réduite à de la ferraille et des tas de pierre, telle qu’elle nous est parvenue à l’étranger où je suis restée coincée. Nous...

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