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Paris inquiet des demandes russes sur le nucléaire iranien


Paris inquiet des demandes russes sur le nucléaire iranien

Le ministère français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, au palais de l'Elysée, le 8 mars 2022. Photo Michel Euler / POOL / AFP

Paris s'est déclaré mardi "préoccupé" par les "risques" que des délais supplémentaires font "peser sur la possibilité" de conclure l'accord sur le nucléaire iranien, en allusion aux nouvelles exigences russes liées à la guerre en Ukraine, tout en estimant un accord "très proche".

"Nous sommes très proches d'un accord", mais "nous sommes préoccupés par les risques que des délais supplémentaires font peser sur la possibilité" de le conclure, indique dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Alors que les déclarations optimistes se multipliaient, laissant penser qu'un accord à Vienne était imminent, la Russie, frappée par des sanctions occidentales après son invasion de l'Ukraine, a demandé des garanties américaines que ces mesures de rétorsion n'affecteraient pas sa coopération avec l'Iran.

Des demandes jugées "hors sujet" dimanche par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. "Les sanctions adoptées contre la Russie n'ont rien à voir avec l'accord sur le nucléaire iranien", a-t-il dit. "Avec nos partenaires E3 (les trois capitales européennes négociant, ndlr), nous appelons toutes les autres parties à adopter une approche responsable et à prendre les décisions nécessaires à la conclusion de cet accord", a encore commenté Paris dans le communiqué, évoquant sans la citer la Russie, mais aussi peut-être les Etats-Unis.

Conclu par l'Iran d'un côté, et les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne de l'autre, l'accord de 2015 est censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique même si ce pays a toujours nié une telle intention. Il avait permis la levée de sanctions économiques internationales contre Téhéran, en échange de strictes limites à son programme nucléaire. Mais les Etats-Unis s'en sont retirés en 2018 sous l'administration Trump et ont rétabli les mesures punitives qui asphyxient l'économie iranienne. En riposte, Téhéran s'est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires.

D'après l'agence de presse iranienne IRNA, que le négociateur en chef iranien Ali Baghéri "se rendra mercredi matin à Vienne", siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), où les discussions se tiennent, "pour poursuivre les pourparlers".

Paris s'est déclaré mardi "préoccupé" par les "risques" que des délais supplémentaires font "peser sur la possibilité" de conclure l'accord sur le nucléaire iranien, en allusion aux nouvelles exigences russes liées à la guerre en Ukraine, tout en estimant un accord "très proche".
"Nous sommes très proches d'un accord", mais "nous sommes préoccupés par les risques que des délais...