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Dernières Infos - Crise au Liban

"Les hôpitaux pourraient ne plus accueillir les patients couverts par la CNSS", met en garde Araji


Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, au Parlement libanais, le 1er mars 2022. Photo Ali FAWAZ/Parlement libanais

Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a mis en garde mardi contre le risque que "les hôpitaux n'accueillent plus les patients couverts par la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS)", vu que cet organisme ne paie plus d'avance aux établissements pour couvrir, entre autres, les salaires des fonctionnaires. M. Araji a appelé le gouvernement à "intervenir le plus rapidement possible" et à "accorder une avance à la CNSS" qui assure une couverture sociale à 35% des Libanais, dans un pays en pleine crise. 

"Il existe une grande crise entre les hôpitaux privés et la CNSS, sachant que les hôpitaux pourraient ne plus recevoir les patients couverts par la CNSS dans la période à venir", a expliqué M. Araji à l'issue d'une réunion de la commission parlementaire qu'il dirige. "La CNSS payait mensuellement une avance aux hôpitaux qui équivaut à 30% à 40% des salaires des fonctionnaires, et il faudrait que l'accord soit renouvelé annuellement", a-t-il plaidé.

"Le Conseil de la CNSS n'a pas approuvé l'avance, et les hôpitaux ont besoin d'argent en devises pour payer les salaires des fonctionnaires", a-t-il poursuivi. "Sachant que la CNSS n'accorde plus d'avance aux hôpitaux, ils se peut que les établissements sanitaires n'accueillent plus les patients couverts par la CNSS et qui constituent 35% de la population", a-t-il prévenu.

"La CNSS et le reste des assurances se dirigent vers l'effondrement", a mis en garde le député. Selon ses informations, "le ministère de la Santé n'a rien payé". Il a dans ce cadre appelé le gouvernement "à mettre en place un plan d'urgence qui regroupe la CNSS et le ministère de la Santé". "L'Etat doit intervenir le plus rapidement possible, donner une avance à la CNSS (...) et essayer d'assurer des financements de l'étranger afin de sauver ce secteur, étant donné que l'Etat doit payer une dette de 5.000 milliards (de livres libanaises) à la CNSS", a-t-il ajouté. 

Plusieurs cris d'alarme ont déjà été lancés par le secteur sanitaire et les patients qui peinent à accéder aux soins sanitaires au vu de la dépréciation record de la monnaie nationale et de l'anéantissement de leur pouvoir d'achat, dans un Liban en plein effondrement économique depuis 2019.

Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a mis en garde mardi contre le risque que "les hôpitaux n'accueillent plus les patients couverts par la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS)", vu que cet organisme ne paie plus d'avance aux établissements pour couvrir, entre autres, les salaires des fonctionnaires. M. Araji a appelé le gouvernement à "intervenir...