Les Émirats veulent acheter des avions militaires L15 Falcon à la Chine

Les Émirats arabes unis ont annoncé mercredi leur intention de commander à la Chine 12 avions militaires L15 Falcon, quelques semaines après avoir menacé d'annuler leur achat de F-35 aux États-Unis, leur plus proche partenaire militaire.

En décembre dernier, le riche État du Golfe avait annoncé la suspension des discussions avec les Américains au sujet de l'acquisition d'une cinquantaine de F-35, en protestant contre des conditions jugées trop strictes, sur fond de défiance américaine à l'égard de la Chine.

Les Émirats arabes unis ont "l'intention de signer un contrat avec la China National Aero-Technology Import & Export Corporation (CATIC) pour l'achat de 12 L15 (avions d'entraînement et de combat, ndlr), avec une option pour 36 avions supplémentaires du même type à l'avenir", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.

"Nous avons atteint la phase finale de nos discussions avec la partie chinoise. Le contrat final sera bientôt signé", a déclaré Tareq Abdelrahim Al-Houssani, PDG de Tawazun, l'autorité émiratie chargée des acquisitions dans les domaines de la défense et la sécurité. Cité dans le communiqué, il s'est dit "convaincu" que CATIC, entreprise d'État chinoise, dispose de "technologies de pointe qui bénéficient d'avantages concurrentiels au niveau mondial".

Cette annonce entre dans le cadre des "efforts de diversification et de modernisation" des forces armées émiraties, a indiqué le ministère, soulignant que le pays "continuera à travailler avec ses partenaires stratégiques pour développer (ses) capacités de défense".

Proches partenaires des pays du Golfe, les États-Unis ont retardé la vente de F-35 aux Émirats, membres actif de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, pays de la péninsule arabique plongé dans l'une des pires crises humanitaire au monde en plus de sept ans de guerre. Des responsables américains sont également de plus en plus préoccupés par le rapprochement de la Chine avec les pays du Golfe, Pékin étant déjà le premier partenaire commercial dans cette région riche en énergies fossiles.

Début février, Washington avait toutefois annoncé l'envoi de renforts militaires pour aider les Émirats arabes unis face aux attaques des rebelles houthis du Yémen.