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Dernières Infos - Liberté de la presse au Liban

Assassinat de Lokman Slim : Reporters sans frontières saisit l'ONU


Assassinat de Lokman Slim : Reporters sans frontières saisit l'ONU

Lokman Slim lors d'une interview avec Reuters, en février 2009. Photo Reuters TV/via REUTERS/File Photo

Un an tout juste après l'assassinat de l'analyste politique, cinéaste, éditeur et opposant au Hezbollah Lokman Slim, l'association Reporters sans frontières (RSF) a annoncé, vendredi sur son site, saisir l'ONU à propos de ce crime, afin de demander à l'organisation internationale de s'assurer que les autorités libanaises "prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et la protection" des journalistes. 

Dans un communiqué publié sur son site internet, RSF, qui milite pour la liberté de la presse, annonce avoir saisi "formellement" l'ONU sur l'affaire de l'assassinat de Lokman Slim, retrouvé tué par balles au Liban-Sud, zone d'influence du Hezbollah, et sur le cas de 27 autres journalistes "victimes de graves violences et menaces", mettant en garde contre la "détérioration alarmante de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes au Liban depuis octobre 2019". RSF cite également l'assassinat du photographe Joe Bejjani, tué devant son domicile de Kahalé, au sud-est de Beyrouth, en décembre 2020. Ce meurtre, tout comme celui de Lokman Slim, n'a toujours pas été élucidé, "aucune enquête digne de ce nom" n'ayant été menée, dénonce l'association.  

Une lettre a ainsi été adressée par l'association à trois rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’Homme en charge des exécutions extrajudiciaires, de la liberté d'expression et des violences contre les femmes, dans laquelle RSF exhorte l'ONU "à agir auprès des autorités libanaises pour obtenir qu’elles garantissent la sécurité et la protection des journalistes". 

"Des enquêtes indépendantes, impartiales et approfondies doivent être menées pour toutes les violences et tous les crimes perpétrés contre les journalistes, déclare le directeur du plaidoyer de RSF, Antoine Bernard. Les journalistes payent au prix fort la culture de l'impunité qui sévit dans le pays : il est essentiel que les responsables de ces crimes soient identifiés, poursuivis et jugés."

Depuis octobre 2019, près de 140 violations ont été commises dans le pays contre des journalistes, qu'il s'agisse d'actes de violence physique et verbale ou d'interpellations sécuritaires ou judiciaires. 

Le Liban occupe la 107e place au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

A l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat de Lokman Slim, un rapport publié jeudi par Human Rights Watch avait déjà état "d'échecs multiples, de négligences flagrantes et de violations de procédure" dans les enquêtes portant sur quatre meurtres "politiquement sensibles" au Liban, tandis que plusieurs ambassadeurs et représentants diplomatiques étrangers avaient appelé à ce que justice soit faite. 

Un an tout juste après l'assassinat de l'analyste politique, cinéaste, éditeur et opposant au Hezbollah Lokman Slim, l'association Reporters sans frontières (RSF) a annoncé, vendredi sur son site, saisir l'ONU à propos de ce crime, afin de demander à l'organisation internationale de s'assurer que les autorités libanaises "prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir la...