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Le mufti Deriane et Siniora condamnent l'attaque houthie contre les Emirats

Le mufti Deriane et Siniora condamnent l'attaque houthie contre les Emirats

Le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Derian. Photo ANI

Le mufti de la République libanaise, cheikh Abdel Latif Deriane, et l'ex-Premier ministre Fouad Siniora, ont condamné mardi l'attaque au drone qui a visé lundi les Emirats arabes unis et qui a été revendiquée par les rebelles yéménites houthis.

Trois camions-citernes ont explosé, lundi, "près des réservoirs de stockage" de la compagnie pétrolière d'Abou Dhabi, entraînant la mort d'un Pakistanais et de deux Indiens, avait indiqué l'agence officielle émiratie WAM, en faisant état de six blessés. L'attaque menée à l'aide de drones, la première à faire des morts sur le sol émirati, a été vivement condamnée à l'étranger, notamment par les Etats-Unis et la France.

Le mufti, plus haute autorité sunnite du Liban, a estimé que cette attaque est "un crime s'inscrivant dans une série d'attaques terroristes qui ont commencé il y a des années contre l'Arabie saoudite et certains pays du Conseil de coopération du Golfe". "Il s'agit d'un acte criminel à l'encontre des Emirats", a insisté le cheikh Deriane. "Toute attaque contre l'Arabie (...) et les Emirats constitue une attaque contre tous les Arabes et musulmans", selon lui.

Pour sa part, M. Siniora a "fermement condamné l'acte criminel et terroriste commis par les milices houthies et l'Iran, qui se cache derrière elles". "Cette agression qui va crescendo sert les intérêts d'Israël et les ennemis des Arabes et des musulmans", a estimé l'ex-chef du gouvernement.

L'ancien ministre Michel Pharaon a lui aussi dénoncé l'attaque contre les Emirats. "Ils opposent à un modèle de succès économique et de vie digne un modèle de menace par les drones. Il s'agit de la même main qui sème le chaos et tente d'opprimer les libertés au lieu de promouvoir la stabilité, au Liban comme dans toute la région, dans une tentative de faire de ces pays des otages de son agenda", a-t-il écrit sur son compte Twitter dans une critique implicite à l'Iran.

Le Hezbollah, soutien des houthis et ennemi juré de l'Arabie, n'a jusque-là pas commenté l'attaque contre les Emirats.

Cette attaque a ouvert un nouveau front dans la guerre au Yémen et réduit encore plus les espoirs d'un règlement du conflit, qui a déplacé des millions de personnes dans ce qui était déjà le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Une coalition internationale, menée par l'Arabie saoudite et à laquelle participent les Emirats, intervient au Yémen depuis 2015 pour appuyer les forces gouvernementales contre les rebelles, qui ont pris le contrôle de Sanaa en 2014 puis de vastes pans du territoire de ce pays ravagé par la guerre. En sept ans, le conflit à tué 377.000 personnes selon l'ONU, la grande majorité en raison des conséquences indirectes des combats, comme la faim, les maladies et la rareté de l'eau potable.

Le mufti de la République libanaise, cheikh Abdel Latif Deriane, et l'ex-Premier ministre Fouad Siniora, ont condamné mardi l'attaque au drone qui a visé lundi les Emirats arabes unis et qui a été revendiquée par les rebelles yéménites houthis.Trois camions-citernes ont explosé, lundi, "près des réservoirs de stockage" de la compagnie pétrolière d'Abou Dhabi, entraînant la mort d'un...