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Auto - Étude

Les véhicules hybrides rechargeables, une « arnaque »

Les véhicules hybrides rechargeables, une « arnaque »

Le pick-up Ford Maverick hybride a remporté le 11 janvier le prix du « Camion nord-américain de l’année » 2022, à Detroit. Jeff Kowalsky/AFP

Le canton suisse du Valais a supprimé les subventions aux véhicules hybrides rechargeables à la suite d’un rapport qui a montré qu’ils offraient peu d’avantages en matière d’émissions et de consommation de carburant sur les routes montagneuses. Cette étude a été réalisée à la demande des autorités valaisannes par la société Impact Living, une entreprise qui est active comme assistant-maître d’ouvrage.

Selon cette étude, « les résultats quantitatifs (mesures de la consommation réelle de carburant) montrent que les véhicules hybrides plug-in (rechargeables) sont très éloignés de leurs promesses et ne présentent que de très légers avantages (voire aucun) par rapport à une voiture thermique conventionnelle ». L’un des coauteurs de l’étude, Marc Muller, un ingénieur en énergies, a même déclaré à la radio suisse publique RTS que ces véhicules sont « une arnaque aux normes CO2, aux objectifs climatiques et aux consommateurs ».

Le rapport montre que les véhicules hybrides rechargeables, dans la réalité de la topographie valaisanne, une région de Suisse très montagneuse, « émettent jusqu’à presque quatre fois plus de CO2 qu’annoncé » par les constructeurs d’automobiles. Toujours selon cette étude, « même un conducteur avec des bornes de recharge à la maison et au travail, et effectuant des petits trajets, n’atteint pas les valeurs des constructeurs ». « Les véhicules hybrides sont souvent annoncés par les constructeurs comme des véhicules (consommant de) 1,5 à 2,5 litres aux 100 kilomètres, mais dans la réalité, ils consomment entre 4 et 7 litres, comme des véhicules diesel », a souligné l’ingénieur Marc Muller à la radio RTS. Le canton du Valais, qui a financé l’étude de l’entreprise Impact Living, a donc d’ores et déjà supprimé les subventions pour ces véhicules.

En 2020, l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a analysé le comportement de trois des modèles les plus vendus cette année-là, avait déjà affirmé que les émissions de CO2 des véhicules hybrides rechargeables restent supérieures à ce que les constructeurs annoncent officiellement. Des études de l’ONG International Council on Clean Transportation (ICCT) ont également conclu que les émissions de CO2 en conditions réelles des hybrides rechargeables étaient généralement plus élevées que les mesures communiquées lors de leur processus d’approbation.

Pour nombre d’experts en automobile, les véhicules hybrides rechargeables cumulent le pire des deux univers : soit les inconvénients des moteurs thermiques (pollution de l’air) et ceux des moteurs électriques (poids et prix élevés en raison des deux motorisations). Quand elles ne sont pas régulièrement rechargées, ces voitures souffrent d’une consommation de carburant très élevée. Mais, utilisée correctement, et pour certains conducteurs qui cumulent les longues distances sur autoroutes et un usage urbain, la voiture hybride rechargeable reste une très bonne alternative au diesel, tombé en disgrâce depuis le scandale des moteurs truqués de

Volkswagen (appelé Dieselgate) qui a secoué le monde des quatre roues.

Source : AFP

Le canton suisse du Valais a supprimé les subventions aux véhicules hybrides rechargeables à la suite d’un rapport qui a montré qu’ils offraient peu d’avantages en matière d’émissions et de consommation de carburant sur les routes montagneuses. Cette étude a été réalisée à la demande des autorités valaisannes par la société Impact Living, une entreprise qui est active comme...

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