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Une délégation du CPL se rend à l'ambassade de Syrie à Beyrouth

Une délégation du CPL se rend à l'ambassade de Syrie à Beyrouth

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, au forum de Davos, en Suisse, en janvier 2020. Photo d'archives AFP

Une délégation du Courant patriotique libre (CPL), fondé par le président Michel Aoun et dirigé par le député Gebran Bassil, s'est rendue mercredi à l'ambassade de Syrie au Liban où elle s'est entretenue avec l'ambassadeur Ali Abdel Karim Ali. Une visite qui intervient alors que le chef du CPL a récemment affirmé être prêt à se rendre à Damas, officiellement pour évoquer le dossier des réfugiés syriens au Liban. Mais selon certains observateurs, M. Bassil cherche à obtenir le soutien du régime de Bachar el-Assad en amont de l'élection présidentielle d'octobre prochain.

Dans des propos émis après la visite à l'ambassade de Syrie, l'ex-ministre Tarek Khatib, vice-président du CPL, a "espéré la stabilité et la sécurité pour le Liban, la Syrie et les pays arabes cette année". Il a ensuite insisté sur "l'importance de renforcer les liens libano-syriens dans l’intérêt des deux peuples et pays". Il a également rappelé la position du CPL "en faveur d'un renforcement de l'ouverture officielle du Liban envers Damas et des domaines de coopération" entre les deux pays.

Pour sa part, l'ambassadeur syrien a dit souhaiter que le Liban connaisse "la stabilité et le recouvrement économique cette année" et a espéré "que le pays puisse tenir les échéances constitutionnelles avec succès". A savoir les législatives de mai prochain, et la présidentielle d'octobre.

Les relations officielles avec la Syrie sont une question sensible qui divise tant la classe politique que la population au Liban, depuis le début de la guerre civile dans ce pays en 2011. Les forces dites souverainistes au Liban s'opposent à une normalisation des relations avec le régime Assad, alors que celles qui lui sont proches plaident constamment pour un réchauffement des liens avec Damas. Plusieurs ministres libanais pro-Assad se sont déjà rendus dans la capitale syrienne ces dernières années, à titre personnel, mais c'est le gouvernement de Hassane Diab qui avait officialisé ces visites. Une politique que le gouvernement actuel de Nagib Mikati poursuit, même si le Premier ministre affirme attendre un "feu vert de la communauté internationale" avant de se rendre à Damas.

Le CPL, fondé par Michel Aoun, était un farouche opposant au régime syrien durant les années 1990 et la première moitié des années 2000, avant que le parti ne fasse volte-face et ne se rapproche de Damas. M. Aoun s'était même rendu en Syrie en 2008.

Isolé sur la scène politique libanaise, et entretenant des rapports tendus avec le Hezbollah, Gebran Bassil, sanctionné par Washington, chercherait donc à se rapprocher de Damas pour notamment augmenter ses chances d'accéder à la présidence de la République. Un pari loin d'être gagné.

Une délégation du Courant patriotique libre (CPL), fondé par le président Michel Aoun et dirigé par le député Gebran Bassil, s'est rendue mercredi à l'ambassade de Syrie au Liban où elle s'est entretenue avec l'ambassadeur Ali Abdel Karim Ali. Une visite qui intervient alors que le chef du CPL a récemment affirmé être prêt à se rendre à Damas, officiellement pour évoquer le...