Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell se rendra de mardi à jeudi en Ukraine, notamment sur la ligne de front avec les séparatistes prorusses, pour exprimer le soutien de l'UE à "l'intégrité territoriale" de ce pays, a annoncé lundi la Commission.
Depuis plusieurs semaines, les Occidentaux s'inquiètent du déploiement de 100.000 soldats russes à la frontière orientale de l'Ukraine et accusent Moscou de menacer ce pays d'une nouvelle invasion, après celle de la Crimée en 2014.
M. Borrell, accompagné du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, se rendra d'abord dans l'est du pays, sur la "ligne de contact" entre la zone contrôlée par Kiev et celle tenue par les séparatistes prorusses, engagés dans un conflit qui a fait plus de 13.000 morts depuis 2014. Il ira ensuite à Kiev pour rencontrer d'autres responsables ukrainiens, selon un communiqué de la Commission. Ce voyage "souligne le soutien ferme de l'UE à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine à un moment où le pays est confronté au renforcement militaire et aux actions hybrides de la Russie", a précisé l'exécutif européen.
Des pourparlers entre la Russie et les Etats-Unis doivent avoir lieu sur l'Ukraine les 9 et 10 janvier à Genève, suivis le 12 janvier d'une rencontre Russie-OTAN, puis le 13 janvier d'une réunion dans le cadre de l'OSCE. L'UE s'inquiète d'être mise sur la touche dans ces pourparlers, et Josep Borrell a insisté plusieurs fois pour que "toute discussion sur la sécurité de l'Europe se tienne en coordination et avec la participation de l'UE".
Pour Moscou, la sécurité de la Russie passe par l'interdiction de tout élargissement de l'OTAN, perçue comme une menace existentielle, et la fin des activités militaires occidentales à proximité des frontières russes, zone qu'elle considère comme relevant de son aire d'influence.
Les Occidentaux rejettent certaines requêtes russes comme inacceptables. Le président américain Joe Biden a assuré dimanche que les Etats-Unis et leurs alliés "répondront énergiquement" si la Russie envahissait l'Ukraine.
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