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Dernières Infos - Yémen

Reprise des vols humanitaires vers Sanaa, selon les rebelles

Un avion du CICR sur le tarmac de l'aéroport de Sanaa le 25 novembre 2017. Photo d'archives AFP/MOHAMMED HUWAIS

Les rebelles houthis ont annoncé mardi la reprise "temporaire" des vols humanitaires de l'ONU vers l'aéroport de Sanaa, la capitale du Yémen qu'ils contrôlent, après une semaine d'interruption à la suite de frappes de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est dévasté par l'une des pires crises humanitaire au monde en raison du conflit déclenché en 2014 par la prise de Sanaa par les houthis, proches de l'Iran. Ce coup de force avait entraîné en 2015 l'intervention militaire de la coalition pour appuyer le gouvernement yéménite. "L'autorité de l'aviation civile annonce la reprise temporaire des vols de l'ONU et d'autres organisations vers l'aéroport de Sanaa", a indiqué la chaîne de télévision des rebelles, Al-Massirah. Les houthis "ont informé les organisations internationales que l'aéroport de Sanaa est prêt à recevoir les vols", a ajouté la même source.

L'Arabie saoudite, qui contrôle l'espace aérien du pays, interdit aux avions de se poser à l'aéroport de Sanaa, à l'exception des vols humanitaires. 
Selon les rebelles, les vols humanitaires de l'ONU vers Sanaa ont été interrompus le 22 décembre après des frappes aériennes de la coalition militaire. Cette dernière accuse les insurgés d'utiliser l'aéroport pour préparer des attaques de drones sur le territoire saoudien.

Le conflit au Yémen s'est intensifié ces derniers jours, après que deux personnes ont été tuées et sept blessées en Arabie saoudite dans une attaque revendiquée par les houthis. Dans la foulée, Riyad a déclenché samedi une opération militaire "à grande échelle" au Yémen faisant trois morts et six blessés dans le pays.

Mardi, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen Hans Grundberg a déploré une escalade "parmi les pires (...) vues au Yémen depuis des années".
"Les attaques menées à l'aveugle par quelque acteur que ce soit constituent une violation flagrante du droit humanitaire international et doivent cesser immédiatement", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Equipement vétuste
Dimanche, le porte-parole de la coalition, Turki al-Maliki, a accusé les houthis d'avoir "militarisé" l'aéroport de Sanaa et de l'utiliser "comme point principal de lancement de missiles balistiques et de drones" vers l'Arabie saoudite. La coalition a également accusé le Hezbollah libanais d'aider les houthis à attaquer le royaume depuis l'aéroport, une allégation rejetée lundi par le puissant mouvement chiite, proche de l'Iran. 

Les houthis ont affirmé mardi que la coalition empêchait "l'arrivée de nouveaux équipements de communications et d'aide à la navigation vers l'aéroport de Sanaa (nécessaires) pour remplacer les anciens". "L'ONU et les organisations internationales sont au courant que le bon fonctionnement de ces équipements n'est pas garanti à long terme, étant donné qu'ils sont vieux", ont indiqué les rebelles dans un communiqué.

Ces derniers mois, les houthis ont accentué leurs attaques de drones piégés et de missiles balistiques contre le riche royaume pétrolier voisin.
En octobre, l'une d'elles avait fait dix blessés à l'aéroport de Jazan, dans le sud de l'Arabie saoudite, quelques jours après une autre attaque -- déjouée -- ayant visé l'aéroport Abha, situé à plus de 200 km au nord de Jazan, selon les médias d'Etat.
L'ONU et les Etats-Unis font pression pour mettre fin à la guerre au Yémen, mais les houthis exigent la levée du blocus sur l'aéroport de Sanaa, avant tout cessez-le-feu ou négociations.

Selon l'ONU, la guerre au Yémen a causé la mort de 377.000 personnes, dont environ 227.000 décès dus aux conséquences indirectes du conflit, telles que le manque d'eau potable, la faim et les maladies. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies s'est dit la semaine dernière "contraint" de réduire l'aide alimentaire au Yémen faute de fonds nécessaires, au moment où la faim augmente dans ce pays où 80% des plus de 30 millions d'habitants dépendent d'une assistance humanitaire.

Les rebelles houthis ont annoncé mardi la reprise "temporaire" des vols humanitaires de l'ONU vers l'aéroport de Sanaa, la capitale du Yémen qu'ils contrôlent, après une semaine d'interruption à la suite de frappes de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est dévasté par l'une des pires crises humanitaire au monde en raison...