Le ministre libanais de l'Energie, Walid Fayad, a espéré mercredi que l'accord encadrant les importations d'électricité en provenance de Jordanie, vers le Liban qui connaît une importante pénurie de courant, pourrait être signé d'ici "la fin de l'année", c'est-à-dire d'ici moins d'une dizaine de jours.
Ces importations font partie d'une double initiative parrainée par les Etats-Unis, et qui serait financée par la Banque mondiale, qui avait été annoncée pendant l'été, afin d'aider le Liban à fournir de l'électricité à ses habitants. Elle prévoyait d'une part l'importation de courant de Jordanie et d'autre part de gaz d'Egypte, à travers un gazoduc passant par la Jordanie et la Syrie. La mise en œuvre de ces deux solutions a nécessité que les États-Unis fassent des exceptions aux sanctions imposées à la Syrie dans le cadre de la loi César, qui visent les personnes et entités collaborant avec le régime de Bachar el-Assad.
A l'issue d'une réunion concernant les "projets de la Banque mondiale pour soutenir le secteur de l'électricité" au Grand Sérail, M. Fayad a dit espérer "la signature prochaine du contrat avec la Jordanie, qui pourrait avoir lieu avant la fin de l'année". Il a ajouté que le contrat avec l'Egypte devrait également être signé rapidement, mais que cela nécessitait de s'assurer "qu'il n'est pas en contradiction avec la loi César, ce qui nécessite des discussions avec les partenaires égyptiens". Les participants à la réunion au Sérail, qui a rassemblé le président du Conseil, Nagib Mikati, plusieurs ministres, le directeur régional de la Banque mondiale Saroj Kumar Jha, et le directeur d'Electricité du Liban, Kamal Hayek, ont également évoqué "les conditions du financement" de ces projets par la Banque mondiale. Celles-ci sont "majoritairement liées à des réformes concernant l'administration et les finances d'EDL ainsi qu'au développement d'un plan à long terme pour le secteur de l'électricité, qui devrait être appliqué dans les premiers mois" de 2022, a précisé le ministre Fayad.
Fin novembre, Amman avait estimé que l’infrastructure nécessaire pour l’acheminement d’électricité de Jordanie vers le Liban serait prête vers "la fin de l’année". La quantité convenue de ces importations devrait normalement correspondre à celle produite par des unités de production déployant entre "150 et 250 mégawatts (MW)", avait alors indiqué à L’Orient-Le Jour une source bien au fait du dossier.
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