Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Japon

Vingt-quatre morts dans l'incendie "potentiellement criminel" d'une clinique

Vingt-quatre morts dans l'incendie

Un immeuble commercial du centre d'Osaka touché par un incendie meurtrier, le 17 décembre 2021 au Japon. Photo Buddhika Weerasinghe / AFP

Au moins 24 personnes ont trouvé la mort vendredi dans un incendie qui a ravagé une clinique située dans un petit immeuble commercial au cœur d'Osaka, dans l'ouest du Japon, selon les médias locaux, la police examinant une piste "potentiellement criminelle".

En début de soirée (heure locale), de grands médias japonais parlaient de 24 décès confirmés (14 hommes et 10 femmes, selon la chaîne publique NHK) et de trois personnes réanimées.

Le feu, qui a fait rage dans un périmètre restreint, a été signalé peu après 10H15 (01H15 GMT) au troisième étage de l'immeuble et a été éteint au bout d'une demi-heure, a précisé un porte-parole des pompiers.

Masakatsu Shinozaki, 74 ans, qui possède une boutique en face du bâtiment sinistré, a raconté à l'AFP avoir vu une épaisse fumée s'échapper des fenêtres. "J'ai vu une femme crier à l'aide depuis le sixième étage. Je n'avais pas réalisé qu'il y avait autant de personnes dans l'immeuble", a-t-il indiqué. "Le feu est vraiment effrayant. Il vous prend tout".

Quelque 70 camions de pompiers étaient venus sur place en milieu de journée. Les chaînes de télévision montraient des dizaines de pompiers à pied d'oeuvre à l'intérieur et devant cet étroit immeuble de bureaux, dont le troisième étage sinistré était repérable à ses fenêtres brisées et noircies. L'espace ravagé par les flammes accueillait une clinique fournissant des soins psychiatriques et généraux, selon les médias locaux. La cause du sinistre n'était pas déterminée pour l'heure et faisait l'objet d'une enquête, a expliqué la police d'Osaka à l'AFP.

"Potentiellement criminel"

Les médias locaux ont rapidement annoncé que les enquêteurs soupçonnaient un incendie volontaire, en s'appuyant sur des sources policières.

"On m'a notifié que la police d'Osaka enquête sur un incendie potentiellement criminel", a confirmé dans un tweet Hirofumi Yoshimura, le gouverneur du département d'Osaka, deuxième plus grand centre économique du Japon après celui du grand Tokyo. Selon plusieurs médias locaux, un homme aurait répandu un liquide inflammable sur place. La plupart des victimes seraient mortes intoxiquées par des émanations de monoxyde de carbone.

Une jeune femme témoin de l'incendie a déclaré à la chaîne de télévision publique NHK avoir vu une femme coincée à l'étage où le feu s'est déclenché. "Elle s'est penchée (par une fenêtre) et disait des choses comme +S'il vous plaît, aidez-moi+ (...) Elle semblait très faible. Elle a peut-être inhalé une quantité importante de fumée", a-t-elle déclaré. "Il y avait beaucoup de fumée noire (...), il y avait aussi une très forte odeur", a déclaré à la NHK une femme d'âge moyen, autre témoin de l'incendie.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a présenté ses condoléances aux victimes. "Nous devons faire toute la lumière sur cette horrible affaire, clarifier pourquoi et comment cela est arrivé. Et nous devons prendre des mesures pour éviter que cela ne se répète", a déclaré M. Kishida.

Les incendies mortels sont peu fréquents au Japon, qui applique des normes de construction strictes, et les crimes violents sont rares également. Il y a un an, un homme avait été inculpé pour meurtre à la suite d'un incendie criminel en juillet 2019 dans un studio d'animation de Kyoto (ouest) qui avait fait 36 morts, le crime le plus meurtrier au Japon depuis des décennies. En 2008, l'incendie criminel d'un magasin de location de vidéos à Osaka avait fait 16 morts. L'auteur de l'attaque a été condamné à mort.

Au moins 24 personnes ont trouvé la mort vendredi dans un incendie qui a ravagé une clinique située dans un petit immeuble commercial au cœur d'Osaka, dans l'ouest du Japon, selon les médias locaux, la police examinant une piste "potentiellement criminelle". En début de soirée (heure locale), de grands médias japonais parlaient de 24 décès confirmés (14 hommes et 10 femmes, selon...