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Dernières Infos - Crise au Liban

Duquesne appelle à signer un accord avec le FMI avant les législatives


Duquesne appelle à signer un accord avec le FMI avant les législatives

L’ambassadeur français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, s'entretenant avec le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé (d), le 14 décembre 2021. Photo Ani

L’ambassadeur français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, s'est réuni mardi avec le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé (Hezbollah), et a appelé à signer un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) "avant les législatives" du printemps 2022, estimant qu'un tel accord constituait "la dernière planche de salut" pour le Liban, mais le ministre a contesté cet appel, évoquant "la situation politique".

Selon des propos rapportés par notre correspondante Hoda Chédid, M. Duquesne a estimé qu'"un accord avec le FMI est la dernière planche de salut du Liban, et devrait être signé avant les législatives (...) C'est la porte d'entrée principale vers les projets de Cèdre, dont le montant s'élève à 11 milliards de dollars". Le ministre Hamiyé s'est montré réticent à ce sujet : "Vous vous attendez qu'un tel accord soit signé avec le FMI au vu de la situation politique dans le pays ?", a-t-il répliqué. "En tant que ministre, je vois qu'un accord avec le FMI est une partie de la solution et non pas toute la solution", a-t-il soutenu.

Lors de la réunion, M. Duquesne a informé le ministre qu'il était invité à se rendre Paris en janvier, afin de rencontrer son homologue français et d'effectuer une tournée dans les ports de la France et au ministère français des Transports.

La communauté internationale s'est engagée, en 2018, à mobiliser 11 milliards de dollars en prêts et dons en faveur du Liban, lors de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) à Paris, afin de moderniser l'économie du pays, qui connaît d'importants retards de développement, à commencer par l'alimentation en eau, la production d'électricité et le traitement des déchets.

La paralysie du gouvernement libanais, qui dure depuis deux mois, n'a pas été évoquée par le responsable français, indique notre correspondante, l'équipe de Nagib Mikati étant minée par des conflits au sujet de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020.

Le Liban a repris contact avec le FMI cet automne, dans le sillage de la formation du nouveau gouvernement le 10 septembre, 13 mois après la démission de l'équipe de Hassane Diab, qui avait approché l’institution en 2020. À cette époque, les discussions entamées en mai avaient été suspendues par le FMI face aux divisions, côté libanais -l’exécutif d’un côté, et la Banque du Liban, les banques et certains députés, de l’autre côté-, sur l’approche à privilégier pour estimer le montant des pertes financières du pays et les répartir. Ce montant demeure l’obstacle le plus immédiat au progrès des discussions avec le Fonds et sur lequel les représentants libanais ne sont toujours pas d’accord.


L’ambassadeur français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, s'est réuni mardi avec le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé (Hezbollah), et a appelé à signer un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) "avant les législatives" du printemps 2022, estimant qu'un tel accord constituait "la dernière planche de salut"...