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Dernières Infos - Crise au Liban

Grillo confirme à Aoun l'engagement de Riyad à aider le Liban


Grillo confirme à Aoun l'engagement de Riyad à aider le Liban

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, s'entretenant avec l'ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, au palais présidentiel de Baabda, le 7 décembre 2021. Photo tirée du compte Twitter de la présidence @LBpresidency

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, s'est entretenu mardi avec l'ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, qui lui a confirmé "l'engagement de l'Arabie saoudite à aider le Liban" dans le cadre de l'initiative franco-saoudienne lancée samedi dernier, le Liban devant, pour sa part, respecter ses engagements quant à la mise en place de réformes.

Selon un communiqué publié par la présidence, Mme Grillo a affirmé que "l'Arabie saoudite a exprimé son engagement à aider le Liban". "La France a effectué le premier pas" pour parvenir à une telle initiative, ajoute-t-elle, selon le document. "Le Liban doit, de son côté, effectuer ce qui lui a été demandé et prouver son honnêteté au niveau de son engagement à mettre en place des réformes, notamment structurelles, qui nécessitent des outils de travail sérieux, pour faire face à la crise profonde qu'il traverse", poursuit-elle.

Lors de sa visite à Djeddah, en Arabie saoudite, le président français Emmanuel Macron avait annoncé, samedi à l'issue d'une rencontre avec le prince saoudien, Mohammad ben Salman (MBS), une initiative en faveur du Liban, comprenant la création d’un "mécanisme de soutien humanitaire franco-saoudien" qui serait financé par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, en plus d'un engagement sur la restauration des relations entre Beyrouth et Riyad.

Le rétablissement des relations est toutefois lié à certaines conditions, notamment "la nécessité de limiter la possession d’armes aux institutions légales de l’État", ce qui vise clairement le parti pro-iranien du Hezbollah. Le royaume wahhabite, déjà désintéressé du Liban depuis plusieurs années en raison notamment de la mainmise grandissante du Hezbollah sur l'Etat, avait rompu tous les liens diplomatiques et commerciaux avec le pays du Cèdre, fin octobre, après des déclarations polémiques de l'ex-ministre de l'Information libanais, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen. 

Mme Grillo a enfin noté que "la communauté internationale, ainsi que la France accordent une importance à l'organisation des législatives, des municipales et de la présidentielle, l'année prochaine, surtout qu'elles sont très attendues par les Libanais". Le Courant patriotique libre, fondé par M. Aoun et actuellement dirigé par son gendre Gebran Bassil, a présenté le 17 novembre dernier un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel contre les amendements apportés à la loi électorale pour la tenue du scrutin le 27 mars et le vote des émigrés, ce qui fait craindre un report des élections, perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent. 

Le chef de l'Etat a déclaré, par ailleurs, lors d'un entretien avec le nouveau bâtonnier de Beyrouth Nader Gaspard, que "la justice au Liban n'est pas en bon état", et souligné "la nécessité que tout le monde travaille pour le protéger et empêcher les pressions sur les juges". 

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, s'est entretenu mardi avec l'ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, qui lui a confirmé "l'engagement de l'Arabie saoudite à aider le Liban" dans le cadre de l'initiative franco-saoudienne lancée samedi dernier, le Liban devant, pour sa part, respecter ses engagements quant à la mise en place de réformes.Selon un communiqué publié par la...