Le Premier ministre, Nagib Mikati, s'est réuni lundi avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, au palais de Baabda et l'a tenu au courant des détails de l'entretien téléphonique qu'il a eu, samedi, avec le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salman (MBS), concernant l'initiative de leurs deux pays pour soutenir le Liban.
Selon un communiqué du bureau de presse de Baabda, M. Mikati a expliqué à M. Aoun les "différents points" évoqués lors de cet entretien. Les deux hommes ont également discuté du travail des commissions ministérielles qui œuvrent à préparer les réformes attendues alors que le gouvernement ne se réunit plus depuis près de deux mois, et de "plusieurs questions urgentes".
L'entretien entre les deux hommes a eu lieu avant une cérémonie de signature d'un accord pour l'ouverture d'un bureau régional de l'Organisation internationale de la francophonie à Beyrouth.
Samedi, lors de sa visite à Jeddah, en Arabie saoudite, le président Macron avait annoncé avec le prince saoudien une initiative en faveur du Liban, comprenant la création d’un "mécanisme de soutien humanitaire franco-saoudien" qui serait financé par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, en plus d'un engagement sur la restauration des relations entre Beyrouth et Riyad. Le royaume wahhabite, déjà désintéressé du Liban depuis plusieurs années en raison notamment de la mainmise grandissante du Hezbollah sur l'Etat, avait rompu tous les liens diplomatiques et commerciaux avec le pays du Cèdre, fin octobre, après des déclarations polémiques de l'ex-ministre de l'Information libanais, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen. Le rétablissement des relations est toutefois lié à certaines conditions, notamment "la nécessité de limiter la possession d’armes aux institutions légales de l’État", ce qui vise clairement le parti pro-iranien.
Les plus commentés
Guerre au Liban : comment expliquer le silence de Samir Geagea
Bassil à « L’OLJ » : L’heure est à l’unité, non aux tiraillements internes
Les points à retenir du discours de l’ayatollah Khamenei à Téhéran