Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, et le ministre de l'Environnement, Nasser Yassine, se sont réunis jeudi pour évoquer les moyens d'éviter une nouvelle crise de déchets dans le pays, après la grève de la compagnie Ramco, chargée du ramassage des détritus au Metn, au Kesrouan et dans une partie de Beyrouth pour le compte de l’État.
La veille, Ramco avait demandé au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR, qui signe les contrats avec les entrepreneurs) de lancer un nouvel appel d’offres afin de lui trouver un remplaçant, évoquant longuement l’impasse financière dans laquelle elle se trouve. La compagnie précisait que cela fait sept mois qu’elle alerte régulièrement les autorités concernées sur la gravité de la situation, et sur la nécessité de respecter les clauses de l’accord passé avec le CDR et avec la municipalité de Beyrouth.
"Nous avons évoqué la question des déchets solides et le plan sur lequel nous travaillons pour une gestion plus durable de ce dossier", a expliqué le ministre Yassine à l'issue de la réunion. "Nous œuvrons pour éviter une grève des employés des compagnies de ramassage de déchets. Il y a un souci au niveau des contrats entre les compagnies et le CDR et nous avons discuté des moyens de résoudre cela et d'adopter une gestion à long terme du secteur", a-t-il ajouté. "Nous tentons d'apporter des modifications à ces contrats en prenant en considération l'inflation en cours, et je suivrai cette question avec le ministre de l'Intérieur pour éviter une crise dans la rue", a conclu Nasser Yassine.
En 2015 et 2016, de nombreuses régions libanaises, notamment la capitale, s'étaient retrouvées noyées dans les déchets en raison de la fermeture de la décharge de Naamé, au sud de Beyrouth. Les autorités ne sont toujours pas parvenues à adopter des solutions durables, et actuellement, deux décharges côtières sont en place pour accueillir les détritus du pays, mais la gestion de ces déchets reste problématique.
Les plus commentés
Gemayel répond à Geagea : Il faut libérer le Liban avant de parler du système politique
Derrière l’affaire Salamé, cette « boîte noire » qui pourrait faire trembler la BDL
Deux tiers des Libanais présenteraient au moins un trouble mental