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Geagea : Le report des législatives condamnerait le Liban à une "mort lente"


Geagea : Le report des législatives condamnerait le Liban à une

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, à Meerab, le 29 novembre 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a accusé, mardi, le camp aouniste et son allié, le Hezbollah, d'œuvrer au report des législatives du 27 mars 2022, "de crainte de perdre les élections", prévenant que tout retard du scrutin condamnerait le Liban à une "mort lente". 

Dans un entretien à l'agence Reuters, le leader chrétien a estimé que le chef de l'Etat et fondateur du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun et le parti chiite pro-iranien cherchent à reporter les élections "parce qu'ils sont presque certains de perdre la majorité parlementaire". Interrogé au sujet d'éventuels accrochages qui pourraient se produire entre le Hezbollah et les FL si les élections étaient reportées, M. Geagea a assuré que cela "ne provoquera pas de combats mais plutôt un surcroît de morte lente du Liban".

Sans des élections qui provoqueront un changement au Parlement, "la situation actuelle se perpétuera", a-t-il ajouté,  en estimant qu'"en l'état actuel des choses, les institutions de l’État, et l’État lui-même, se dissolvent jour après jour".

Le Parlement avait décidé de l'avancement de la date du scrutin au 27 mars 2022, au lieu de l'échéance traditionnelle prévue en mai, étant donné que le jeûne du Ramadan tombe l'année prochaine tout au long du mois d'avril, ce qui risquerait d'impacter la bonne marche de la campagne électorale. Les députés avaient également adopté un amendement permettant aux Libanais de l’étranger de voter pour les 128 membres du Parlement et non seulement pour six dévolus à la diaspora. Ces deux amendements ont été refusés par le groupe parlementaire aouniste, qui a présenté un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel.

Au sujet de la crise diplomatique avec les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen, M. Geagea, allié de l'Arabie saoudite, a assuré qu'il perçoit ce pays et les monarchies arabes du Golfe "comme les poumons économiques du Liban". 

Interrogé au sujet des affrontements de Tayouné qui ont opposé des membres du Hezbollah et du mouvement Amal à des habitants du quartier de Aïn el-Remmaneh, où les FL ont une forte présence, en octobre dernier, M. Geagea a assuré que les FL ne cherchaient pas un affrontement militaire avec le Hezbollah et ne craignent pas une violence sectaire dans le pays, étant donné le rôle positif de l’armée libanaise dans le maintien de la paix civile.

Réfutant des accusations du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lesquelles les FL disposeraient de 15.000 "combattants", M. Geagea a souligné que, sur les 35.000 membres encartés de son parti, "certains ont des armes à feu personnelles, et peut-être plus de 10.000 d'entre eux, ceux de l'ancienne génération, ont une formation militaire". Le chef des FL a enfin précisé avoir limité ses déplacements en raison de menaces sécuritaires, sans donner plus de détails. 

Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a accusé, mardi, le camp aouniste et son allié, le Hezbollah, d'œuvrer au report des législatives du 27 mars 2022, "de crainte de perdre les élections", prévenant que tout retard du scrutin condamnerait le Liban à une "mort lente". Dans un entretien à l'agence Reuters, le leader chrétien a estimé que le chef de l'Etat et fondateur...