Des dizaines d'activistes se revendiquant du groupe "la Plateforme révolutionnaire du Mont-Liban" ont tenu, mardi, un sit-in devant le siège du Conseil constitutionnel à Beyrouth, pour demander que cette instance n'examine pas le recours en invalidation présenté par le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) contre les amendements apportés à la loi électorale.
Les activistes ont été reçus par le président du Conseil constitutionnel, le juge Tannous Mechleb, auquel ils ont remis une pétition comportant 15.000 signatures qui appuient leur initiative.
Le Parlement avait adopté un amendement permettant aux Libanais de l’étranger de voter pour les 128 membres du Parlement et non seulement pour six dévolus à la diaspora. Les députés avaient également décidé de l'avancement de la date du scrutin au 27 mars 2022, au lieu de l'échéance traditionnelle prévue en mai, étant donné que le jeûne du Ramadan se déroulera l'an prochain tout au long du mois d'avril, ce qui risquerait d'impacter la bonne marche de la campagne électorale. Ces deux amendements sont refusés par le groupe parlementaire aouniste, qui a présenté un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel le 17 novembre dernier.
Si le recours du CPL est accepté et la réforme relative à la date du scrutin rejetée, le texte de la loi initiale restera en vigueur et les élections devront alors se tenir au cours de la première ou deuxième semaine du mois de mai plutôt qu’en mars. S’il est rejeté et que la date du 27 mars est maintenue, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui doit signer le décret de convocation du collège électoral avec le chef de l’État et le Premier ministre, n’est pas toutefois systématiquement tenu de respecter cette date et peut à son tour décider de reporter le scrutin. Le président libanais, Michel Aoun, fondateur du CPL, a déjà annoncé qu'il ne signerait pas un tel décret prévoyant un scrutin en mars.
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