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Un policier attaqué à l'arme blanche par un ressortissant algérien


Un policier attaqué à l'arme blanche par un ressortissant algérien

Un policier français vu de dos. Photo d'archives AFP

Un équipage de police a été attaqué lundi au couteau devant le commissariat de Cannes, dans le sud-est de la France, par un ressortissant algérien qui aurait mentionné "le prophète", mais le parquet national antiterroriste (Pnat) ne s'est pas saisi du dossier.

L'agresseur n'était "inscrit dans aucun fichier de radicalisation", a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place, en fin de matinée, en parlant d'"un monsieur qui travaillait, qui avait entre 35 et 40 ans, en règle sur le territoire national".

Grièvement atteint par les tirs d'un des policiers, l'assaillant a été hospitalisé à Cannes. De source proche du dossier, son pronostic vital n'était plus engagé dans la soirée.

Selon le ministre, cet homme "qui a un passeport algérien" et "un titre de séjour italien" avait "demandé une carte de résident en France".

Il serait arrivé en Europe en 2009 ou 2010, puis en France vers 2016, en provenance d'Italie où il séjournait encore régulièrement. Il était domicilié à Cannes, selon une source policière.

"La perquisition au domicile de l'agresseur est terminée et n'a pas permis d'apporter d'éléments en faveur d'une motivation terroriste", a indiqué lundi soir une source proche du dossier.

L'attaque s'est produite devant le commissariat de Cannes vers 06h30 contre quatre fonctionnaires prenant leur service. Selon une source policière, l'agresseur a donné un coup de couteau "au niveau du thorax" à un premier policier, qui n'a pas été blessé grâce à son gilet pare-balles, avant de faire le tour du véhicule pour attaquer "le chef de bord".

Cette femme, dont le "blouson a été entaillé", n'a pas non plus été blessée. Un troisième fonctionnaire de police a alors effectué deux tirs de riposte, blessant grièvement l'assaillant.

"Je pense que nous pouvons souffler un ouf de soulagement", a insisté Gérald Darmanin, lors de son intervention face à la presse.

Selon un policier syndicaliste, Jean-Luc Bragato, cet équipage était composé "d'une cheffe de bord expérimentée d'une quarantaine d'années et de trois jeunes de moyenne d'âge 26-27 ans".

Le Pnat en "observateur"

L'enquête, confiée à la police judiciaire de Nice, va tenter de faire la lumière sur les motivations de cet homme. "Il n'y a pas d'enquête ouverte par le Pnat, qui reste observateur", a précisé M. Darmanin, alors qu'une source policière avait indiqué auparavant que la piste "terroriste était envisagée".

"C'est à l'autorité judiciaire de dire les détails de ce qui s'est passé", a souligné le maire de droite de Cannes, David Lisnard, auprès de l'AFP.

Excepté Eric Ciotti, député et candidat à l'investiture à droite pour la présidentielle, qui a parlé sur Twitter d'"une attaque terroriste", les élus locaux se sont montrés plus prudents.

Valérie Pécresse, présidente de la région parisienne et également candidate à l'investiture de la droite pour l'élection présidentielle, a elle appelé, également sur Twitter, à "rétablir les peines planchers contre les agresseurs de policiers".

"L'enquête sur cette tentative de meurtre dira si la piste terroriste, d'ores et déjà envisagée, se confirme", a twitté de son côté Mathieu Orphelin, porte-parole de Yannick Jadot, le candidat écologiste à la présidentielle.

Le dernier policier mort en service en France est le brigadier Eric Masson, tué par balles sur un point de vente de stupéfiants à Avignon le 5 mai. Un peu plus tard en mai, un policier en service avait été blessé grièvement à la tête dans la Loire par des jeunes lui ayant lancé une bouteille.

La dernière attaque mortelle à dimension jihadiste visant les forces de l'ordre est celle d'une fonctionnaire de police poignardée le 23 avril 2021 au commissariat de Rambouillet (Yvelines), par un ressortissant tunisien de 36 ans. 

Un équipage de police a été attaqué lundi au couteau devant le commissariat de Cannes, dans le sud-est de la France, par un ressortissant algérien qui aurait mentionné "le prophète", mais le parquet national antiterroriste (Pnat) ne s'est pas saisi du dossier.L'agresseur n'était "inscrit dans aucun fichier de radicalisation", a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu...