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Dernières Infos - Crise diplomatique avec les pays du Golfe

Cordahi célébré au Yémen après ses propos sur la guerre

Une photo du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, affichée dans une rue de Sanaa au Yémen, le 31 octobre 2021. Photo REUTERS/Khaled Abdullah/File Photo

Des photos du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, ont été affichées dimanche dans les rues de Sanaa, capitale du Yémen sous contrôle des rebelles houthis, après ses propos critiques envers l'intervention de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite contre les insurgés.

Le Yémen est plongé depuis 2014 dans une guerre entre les forces progouvernementales, soutenues par la coalition, et les houthis, proches de l'Iran, grand rival du royaume saoudien. Dans une émission télévisée datant du 5 août et diffusée lundi, M. Cordahi, qui n'était alors pas encore ministre, a qualifié d'"absurde" l'intervention de la coalition, affirmant que les rebelles yéménites se défendaient "face à une agression extérieure". Ses propos ont provoqué samedi une crise entre le Liban et plusieurs pays arabes du Golfe, qui ont pris des mesures de rétorsion contre Beyrouth. L'Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït et les Emirats arabes unis ont rappelé leurs diplomates du Liban.

Des portraits de M. Cordahi ont été affichés dimanche à Sanaa, avec la légende: "Oui, Georges, la guerre au Yémen est absurde". Des commerçants ont également affirmé à l'AFP que les houthis avaient rebaptisé la rue commerciale Riyad du nom du ministre libanais. M. Cordahi, qui a refusé de s'excuser, a souligné samedi que ses propos reflétaient son "opinion personnelle" avant sa nomination en tant que ministre. Dimanche, il a affirmé que sa démission était "hors de question".

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati s'est démarqué des propos de M. Cordahi et l'avait appelé implicitement à démissionner. Cette crise intervient alors que le gouvernement libanais misait sur une potentielle aide financière des riches monarchies du Golfe pour relancer l'économie du pays en plein effondrement. Les relations entre le Liban et l'Arabie saoudite étaient déjà tendues ces dernières années, Riyad -- ancien soutien politique et financier du Liban -- accusant Beyrouth de ne pas contenir le Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise et allié indéfectible de l'Iran. Riyad accuse par ailleurs le Hezbollah d'avoir entraîné les rebelles houthis et de les soutenir.

Des photos du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, ont été affichées dimanche dans les rues de Sanaa, capitale du Yémen sous contrôle des rebelles houthis, après ses propos critiques envers l'intervention de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite contre les insurgés.Le Yémen est plongé depuis 2014 dans une guerre entre les forces progouvernementales,...