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Poutine inquiet de l'essor de l'EI en Afghanistan avant des pourparlers à Moscou


Poutine inquiet de l'essor de l'EI en Afghanistan avant des pourparlers à Moscou

Le président russe, Vladimir Poutine. Photo Evgeny PAULIN / SPUTNIK / AFP

Le Nord de l'Afghanistan abrite au moins 2.000 combattants du groupe jihadiste Etat islamique, qui a l'ambition de s'étendre en Asie centrale, la zone d'influence de la Russie, a déclaré vendredi Vladimir Poutine. 

Le président russe a relevé qu'une multitude de groupes "extrémistes et terroristes" sont actifs dans le Nord afghan, y compris l'EI, Al-Qaida et le Mouvement islamique d'Ouzbékistan.

"Selon nos informations, le nombre de combattants de l'EI est d'environ 2.000, leurs chefs préparent des plans pour étendre leur influence dans les pays d'Asie centrale et des régions russes en attisant les conflits éthno-confessionnels et la haine religieuse", a-t-il dit, lors d'un sommet virtuel des pays de la CEI, organisation de pays ex-soviétiques.

L'Etat islamique - Khorasan (EI-K), le groupe islamiste armé le plus radical d'Afghanistan, a revendiqué une série d'attentats destinés à déstabiliser "l'émirat" proclamé par les talibans. La Russie s'inquiète de l'escalade des attaques, craignant que toute la région, située sur son flanc sud, puisse être déstabilisée. M. Poutine a exprimé sa préoccupation une première fois cette semaine, relevant que des jihadistes endurcis venus de Syrie et d'Irak arrivaient en Afghanistan.

Moscou considère les talibans comme une organisation extrémiste mais entretient néanmoins des relations avec eux depuis de longues années. 
Ses émissaires doivent participer à une première réunion internationale en Russie le 20 octobre.  Des représentants de la Chine, de l'Iran, du Pakistan et de l'Inde sont également attendus, et l'émissaire du Kremlin Zamir Kaboulov, qui sera à la tête de la délégation russe, a assuré que les Etats-Unis étaient "invités". Il y sera notamment question des moyens de "normaliser la situation" en Afghanistan, selon le président russe. La Russie souhaite que les talibans ouvrent leur gouvernement à d'autres forces pour faciliter la réconciliation et le combat contre des groupes comme l'EI. 

Vingt ans après avoir été chassés du pouvoir par les Etats-Unis, les talibans ont fait un retour spectaculaire aux commandes du pays en août, dans la foulée du retrait militaire américain. La Russie s'intéresse de près à la situation en Afghanistan, pays que les forces soviétiques ont occupé pendant 10 ans jusqu'à leur retrait en 1989, au terme d'une guerre sanglante.

Le Nord de l'Afghanistan abrite au moins 2.000 combattants du groupe jihadiste Etat islamique, qui a l'ambition de s'étendre en Asie centrale, la zone d'influence de la Russie, a déclaré vendredi Vladimir Poutine. Le président russe a relevé qu'une multitude de groupes "extrémistes et terroristes" sont actifs dans le Nord afghan, y compris l'EI, Al-Qaida et le Mouvement islamique...