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Le Premier ministre accuse les houthis d'"escalade" après l'attentat d'Aden


Le Premier ministre accuse les houthis d'

Le Premier Ministre yéménite, Maïn Saïd, s'exprimant devant la presse lors d'un voyage officiel en Egypte, le 11 octobre 2021. Photo Khaled DESOUKI / AFP

Le Premier Ministre yéménite, Maïn Saïd, a accusé lundi les rebelles houthis d'"escalade" de la violence après l'attentat sanglant à la voiture piégée qui a visé la veille des responsables gouvernementaux à Aden (sud). Deuxième ville du pays, Aden qui accueille provisoirement le siège du gouvernement, a été frappée dimanche par un attentat qui a tué six personnes et visant un convoi de responsables dont le gouverneur d'Aden, Ahmed Lamlas, et le ministre de l'Agriculture, Salem al-Socotri, qui en ont réchappé.

"Ceci est une escalade de la violence (menée) par les milices houthies (...) En Iran, un gouvernement radical pousse les houthis à davantage de violence", a-t-il déclaré à des journalistes au Caire où il était en visite officielle.

Le Yémen est depuis 2014 le théâtre d'une guerre entre les forces pro-gouvernementales et les houthis, des rebelles qui ont conquis une grande partie du territoire et contrôlent aujourd'hui la capitale, Sanaa. Les houthis ont l'appui politique de l'Iran, tandis que le pouvoir est soutenu militairement depuis 2015 par une coalition menée par l'Arabie saoudite, pays voisin du Yémen et ennemi de Téhéran.
Les houthis mènent une bataille acharnée pour s'emparer de Ma'rib, dernier bastion loyaliste dans le nord et région riche en pétrole.

"Nous sommes convaincus que Ma'rib ne tombera pas et sommes préparés à contrer l'offensive des houthis", a ajouté le Premier ministre.

La coalition militaire dirigée par Riyad a annoncé lundi avoir tué 156 rebelles lors d'une "opération ciblée" - 33 frappes aériennes en 24 heures - au sud de Ma'rib.

Bien que l'Iran et l'Arabie saoudite aient amorcé un rapprochement diplomatique ces derniers mois, M. Saïd a fait part de son scepticisme quant à son impact sur le conflit au Yémen. "Nous ne voulons pas que le Yémen finisse par être une monnaie d'échange. Malheureusement, le Yémen est tombé de la liste des priorités des préoccupations régionales", a ajouté M. Saïd.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, la plupart des civils, et des millions ont été déplacées depuis le début du conflit au Yémen devenu la "pire crise humanitaire" au monde, d'après l'ONU.

Le Premier Ministre yéménite, Maïn Saïd, a accusé lundi les rebelles houthis d'"escalade" de la violence après l'attentat sanglant à la voiture piégée qui a visé la veille des responsables gouvernementaux à Aden (sud). Deuxième ville du pays, Aden qui accueille provisoirement le siège du gouvernement, a été frappée dimanche par un attentat qui a tué six personnes et visant un...