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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Sit-in devant le palais de justice pour dénoncer les entraves judiciaires et politiques à l'enquête

Sit-in devant le palais de justice pour dénoncer les entraves judiciaires et politiques à l'enquête

Des portraits de responsables politiques et sécuritaires libanais poursuivis dans le cadre de l'instruction sur la double explosion au port de Beyrouth, affichés lors d'un sit-in symbolique devant le Palais de Justice de Beyrouth, le 11 octobre 2021. Photo tirée de la page Facebook Thawra TV

Une dizaine d'activistes de l'association Noun se sont rassemblés lundi matin devant le palais de justice de Beyrouth pour dénoncer "les manœuvres du Parquet et des responsables politiques", qui entravent l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

Selon la chaîne locale MTV, les manifestants ont déploré le fait que le bureau du Procureur général, ainsi que les dirigeants poursuivis par le juge Tarek Bitar et leurs avocats, entravent l'avancement de l'enquête. Ils ont monté devant le palais de justice une exposition symbolique et ironique sur "les exploits du Parquet et  des responsables poursuivis". 

"Les peureux se cachent derrière leur immunité présumée", peut-on lire sur une pancarte affichant la photo de l'ancien Premier ministre Hassane Diab, poursuivi pour "intention présumée d'homicide, négligence et manquements". "Les criminels se cachent derrière leur prétendue immunité", est-il écrit sur une autre affiche, installée au-dessus de la photo du député du mouvement Amal, Ali Hassan Khalil, qui refuse de comparaître devant le juge. M. Khalil avait estimé, dimanche, que le dossier était "fortement politisé" et "sélectif", appelant de nouveau au dessaisissement du juge. "Les avocats des responsables poursuivis ont présenté des demandes de dessaisissement du magistrat Bitar, en charge de l'instruction, "pour suspicion légitime", après que des demandes similaires avaient été refusées, "afin de ralentir l'enquête", peut-on lire sur une autre affiche. 

Les députés Nouhad Machnouk, Khalil et Ghazi Zeaïter, mis en examen dans le drame du port, avaient présenté, vendredi dernier, de nouveaux recours contre M. Bitar, "pour suspicion légitime" pour le premier et en "dessaisissement" pour les deux autres, cette fois devant la chambre pénale de la Cour de cassation pour l’ancien ministre de l’Intérieur, et la chambre civile de la même Cour pour MM. Zeaïter et Khalil. Le magistrat avait déjà été dessaisi par des recours précédents, mais avait repris la main en début de semaine après leur rejet pour vice de forme. Il pourrait de nouveau être contraint de débrayer, en attendant que les nouvelles instances de recours se prononcent, normalement dans le courant de la semaine. 

Plus d'un après la déflagration du 4 août 2020 qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, l'enquête locale n'a toujours pas donné de résultats. 


Une dizaine d'activistes de l'association Noun se sont rassemblés lundi matin devant le palais de justice de Beyrouth pour dénoncer "les manœuvres du Parquet et des responsables politiques", qui entravent l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth.Selon la chaîne locale MTV, les manifestants ont déploré le fait que le bureau du Procureur général, ainsi que...