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Manifestation à Achrafieh contre la visite du chef de la diplomatie iranienne

Manifestation à Achrafieh contre la visite du chef de la diplomatie iranienne

Des manifestants contre la visite du chef de la diplomatie iranienne à Beyrouth, le 6 octobre 2021 lors d'un rassemblement sur la place Sassine à Achrafieh. Photo Mohammad Yassine

Plusieurs dizaines de manifestants ont entamé une marche entre la place Sassine à Achrafieh et le siège du ministère des Affaires étrangères situé à quelques centaines de mètres plus loin afin de protester contre la visite au Liban du chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian. Ce dernier est attendu à 22h à l'aéroport de Beyrouth et doit s'entretenir jeudi avec les responsables libanais et des factions palestiniennes présentes au Liban.

Drapeaux libanais à la main, ainsi que des pancartes fustigeant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, les protestataires sont venus dire "non à l'occupation iranienne" et "Iran dehors", selon notre journaliste sur place Mohammad Yassine.

"Nous sommes venus sous le slogan de la Résistance libanaise", affirme Regina, une avocate, en reprenant le terme de "Résistance" qu'utilise le Hezbollah pour se décrire. Le terme Résistance libanaise était déjà utilisé pendant la guerre civile pour décrire le front composé de factions chrétiennes qui combattaient les forces palestiniennes et leurs alliés libanais.

"Vous détruisez le pays pour pouvoir faire du Liban une province du Wilayat el-Faqih", dénonce Grace, une autre manifestante.

La visite du chef de la diplomatie iranienne intervient après la formation du nouveau gouvernement de Nagib Mikati et l'importation de carburant iranien à l'initiative du Hezbollah. Cette mesure n'avait pas suscité de véritable réaction officielle, le Premier ministre Mikati se contentant de se dire "attristé" par les atteintes à la souveraineté nationale dans une interview à la chaîne CNN, alors que le chef de l'Etat, Michel Aoun, allié du Hezbollah, maintient le silence sur cette question.

Juste après la formation de son équipe ministérielle le 10 septembre dernier, facilitée par un rapprochement franco-iranien, M. Mikati avait déclaré que son gouvernement déploiera des efforts pour rétablir les ponts coupés avec les pays arabes, mais le désengagement de certains pays arabes au Liban, notamment de l'Arabie saoudite, semble appelé à perdurer. Cela a été illustré par la conversation téléphonique, jeudi dernier, entre le président français, Emmanuel Macron, et le prince héritier saoudien, Mohammad Ben Salmane, qui aurait fait savoir à son interlocuteur que la position de Riyad à l'égard du Liban restera inchangée aussi longtemps que le pays sera sous la coupe du Hezbollah pro-iranien.

Plusieurs dizaines de manifestants ont entamé une marche entre la place Sassine à Achrafieh et le siège du ministère des Affaires étrangères situé à quelques centaines de mètres plus loin afin de protester contre la visite au Liban du chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian. Ce dernier est attendu à 22h à l'aéroport de Beyrouth et doit s'entretenir jeudi avec les...