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Dernières Infos - Forages israéliens dans une zone contestée

Hamiyé dénonce une "violation flagrante" des eaux libanaises

Hamiyé dénonce une

Le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé. Photo ANI

Le nouveau ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, a qualifié mercredi de"violation flagrante" la décision israélienne de charger une entreprise américaine des travaux de forage de pétrole et de gaz dans une zone maritime contestée entre le Liban et Israël.

Lors d'une réunion avec des membres de la délégation libanaise chargée des négociations indirectes avec Israël autour de la délimitation de la frontière maritime, M. Hamiyé a estimé que "les mesures prises par l'ennemi israélien au niveau de la Zone économique exclusive libanaise (ZEE) est une violation flagrante des eaux libanaises et un vol des richesses naturelles d'une zone que le Liban considère comme contestée". Il a dans ce cadre assuré qu'il étudiera le dossier afin de prendre la décision convenable, insistant sur le fait que "le droit du Liban de préserver ses ressources naturelles est une ligne rouge qui ne peut être outrepassée".

Pour sa part, la délégation dirigée par le général Bassam Yassine, qui occupe le poste de chef d’état-major adjoint pour les opérations, a présenté au ministre une étude détaillée du dossier sur les plans hydrographique, technique et légal.

Les négociations "indirectes" entre le Liban et Israël sur le tracé de la frontière maritime sont suspendues depuis mai 2021 à la suite de nouvelles revendications libanaises.  De nouvelles procédures administratives avaient été lancées par Tel Aviv préalables au forage pour l’exploitation d’hydrocarbures dans le nord de sa ZEE. Israël avait en effet  signé un contrat avec l’entreprise américaine Halliburton pour le forage de trois à cinq puits au large d’Israël pour le compte de la société Energean. Sans pour autant préciser la zone dans laquelle seraient creusés ces puits, l’entreprise du secteur énergétique indiquait que l’obtention de ce contrat "fait suite à une campagne réussie de forage de quatre puits dans les champs gaziers de Karish et de Karish-Nord", au large de l’État hébreu. Une zone située au sud de la ligne 23 - enregistrée il y a 10 ans auprès de l’ONU comme étant la délimitation d’un triangle de 860 km2 revendiqué par Beyrouth -, mais qui se trouve au sein des 1 430 km2 revendiqués depuis décembre 2020 par l’équipe de négociateurs et l’armée libanaise - sur la base d’un rapport de l’Institut hydrographique du Royaume-Uni (UKHO) remontant à 2011. Toutefois, en l'absence d'une signature par le président Aoun de l’amendement du décret 6433/2011 visant à corriger la carte transmise par le Liban à l’ONU en 2011, cette zone relève bien des eaux territoriales israéliennes. Cet amendement, signé en avril dernier par les anciens ministres des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, et de la Défense, Zeina Acar, n’attendait plus que la signature du chef de l’État. Avec la formation du gouvernement Mikati, elle requiert désormais la signature du Conseil des ministres réuni.

Le ministre Hamiyé s'est également entretenu avec une délégation de la Banque mondiale (BM) au sujet des transports publics dans la région de Beyrouth, la reconstruction du port de la capitale et l'agrandissement de l'Aéroport international de Rafic Hariri (AIB).

Le nouveau ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, a qualifié mercredi de"violation flagrante" la décision israélienne de charger une entreprise américaine des travaux de forage de pétrole et de gaz dans une zone maritime contestée entre le Liban et Israël.Lors d'une réunion avec des membres de la délégation libanaise chargée des négociations indirectes...