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Le Qatar appelle à la "réconciliation nationale"


Le Qatar appelle à la

Le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani avec son homologue français Jean-Yves Le Drian à Doha, le 13 septembre 2021. AFP PHOTO / Qatar EMIRI DIWAN

 Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, acteur clé dans le dossier afghan, a appelé lundi à la "réconciliation nationale" comme "soupape de sécurité" pour la stabilité de ce pays, plongé dans l'incertitude depuis la prise du pouvoir par les talibans.

Le Qatar joue le rôle de médiateur entre le mouvement radical, qui contrôle l'Afghanistan depuis le 15 août, et une communauté internationale dans l'expectative. Doha jouait déjà ce rôle depuis plusieurs années en accueillant les pourparlers entre les talibans et les Etats-Unis, qui ont accéléré le retrait des troupes étrangères.

"Le Qatar s'engage à soutenir tous les efforts pour parvenir à la réconciliation nationale en Afghanistan", a déclaré le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani. "Nous considérons que la réconciliation nationale est la seule soupape de sécurité pour la stabilité de l'Afghanistan", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Jean-Yves Le Drian à Doha.

Les tensions se sont accrues en Afghanistan depuis que les Etats-Unis ont achevé leur retrait du pays le mois dernier, après 20 ans d'une guerre déclenchée par les attentats du 11 septembre.

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes et la résistance armée persiste dans la vallée du Panchir, où le fils du légendaire commandant Massoud continue de qualifier le gouvernement taliban d'"illégitime".

Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a été dimanche le premier haut dirigeant étranger à rencontrer le nouveau gouvernement taliban.

Lundi, il a toutefois éludé la question de la reconnaissance du nouveau régime, estimant que ce dernier devait en priorité mettre en application son discours d'ouverture, de manière à rassurer la communauté internationale.

Le chef de la diplomatie française a pour sa part réitéré la position de son pays à l'égard des nouveaux maîtres de Kaboul, affirmant même que leurs actions actuelles "ne répondent en rien" aux attentes de la communauté internationale.

Les talibans, qui avaient imposé un régime brutal lorsqu'ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001, ont multiplié les messages d'ouverture et d'apaisement mais beaucoup de pays s'impatientent face au manque d'engagement concret notamment dans le respect des droits humains, en particulier des femmes, ou encore la possibilité pour les Afghans de quitter le pays.

De nombreux Afghans et étrangers ont tenté de fuir le pays pour échapper au nouveau régime taliban.


 Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, acteur clé dans le dossier afghan, a appelé lundi à la "réconciliation nationale" comme "soupape de sécurité" pour la stabilité de ce pays, plongé dans l'incertitude depuis la prise du pouvoir par les talibans.
Le Qatar joue le rôle de médiateur entre le mouvement radical, qui contrôle l'Afghanistan depuis le 15 août, et une...