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Dernières Infos - Législatives en Irak

L'UE et l'ONU veulent un scrutin "crédible"



L'UE et l'ONU veulent un scrutin

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d'une conférence de presse aux cotés du ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein, le 6 septembre 2021, à Bagdad. Photo AFP.

L'Union européenne et l'ONU ont annoncé mardi leur intention de déployer des observateurs pour surveiller les législatives anticipées du 10 octobre en Irak, dans l'espoir que ce scrutin qu'elles veulent "crédible" et "légitime" ne soit pas entaché de fraudes et marqué par l'abstention.

"Nous allons essayer de faire en sorte que (le processus électoral) soit légitime", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d'une conférence de presse à Bagdad. "C'est l'objectif de la mission (d'observateurs) qui sera sur place un mois avant les élections et restera un mois après."

La mission des Nations unies en Irak (Manui) déploiera, elle aussi, des observateurs. "Il y aura cinq fois plus de personnel de l'ONU qu'en 2018", lors des précédentes élections législatives, a indiqué la représentante de l'ONU dans le pays Jeanine Hennis-Plasschaert, pendant une conférence de presse distincte.

Appelant les Irakiens à ne pas boycotter des élections qu'elle souhaite "crédibles", elle a exhorté "les forces politiques et les candidats à s'abstenir" d'intimider les électeurs ou de violer le processus électoral en achetant des voix. En Irak, les élections ont parfois été marquées par des violences et souvent par des fraudes.

En 2018, la participation aux législatives avait atteint 44,52%, selon des chiffres officiels que des ONG internationales ont estimé gonflés.

Dans la perspective des élections annoncées pour le 10 octobre, les appels au boycott se sont multipliés, émanant notamment d'une jeunesse désabusée qui accuse les partis de couvrir, voire d'encourager la violence politique. "Tout le monde réclame des élections, mais quand elles sont organisées, les gens disent qu'elles ne conviennent pas!", a martelé M. Borrell.

Le politologue irakien Saleh al-Alaoui a dit à l'AFP s'attendre à un taux de participation qui "ne dépasse pas les 20%". Ce boycott qu'il prédit sera, selon lui, "une conséquence" du mouvement de protestation d'octobre 2019 contre la corruption, l'ingérence étrangère en Irak, la déficience des services publics et la mainmise des grands partis politiques.

Ce scrutin anticipé était justement une promesse du Premier ministre Moustafa al-Kazimi pour répondre aux attentes des manifestants. Une nouvelle loi électorale est entrée en vigueur l'an dernier, censée justement briser le monopole des "blocs", ces coalitions parfois hétéroclites de partis qui se partagent le pouvoir, et promouvoir les candidats indépendants.

L'Union européenne et l'ONU ont annoncé mardi leur intention de déployer des observateurs pour surveiller les législatives anticipées du 10 octobre en Irak, dans l'espoir que ce scrutin qu'elles veulent "crédible" et "légitime" ne soit pas entaché de fraudes et marqué par l'abstention."Nous allons essayer de faire en sorte que (le processus électoral) soit légitime", a déclaré le...