Six morts et 1.178 nouveaux cas en 24h

Le Liban, quasi-paralysé par une crise de carburants et qui fait face à une recrudescence des contaminations au coronavirus, a enregistré 1.178 nouveaux cas, dont 31 en provenance de l'étranger, et six décès au cours des dernières 24 heures, selon le bilan publié mardi par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 584.896 le nombre cumulé de contaminations depuis l'arrivée de la pandémie dans le pays en février 2020, parmi lesquels on comptabilise un total de 7.988 décès et 542.954 guérisons.

Sur les cas actuellement positifs, 444 sont hospitalisés, dont 185 en soins intensifs, un chiffre en hausse qui inquiète les experts, au vu de la crise qui touche le secteur hospitalier, à l'instar de tout le reste du pays. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est passé à 8,4 %, un chiffre en augmentation par rapport aux semaines précédentes, en raison de la propagation rapide du variant Delta.

Le ministère de la Santé a en outre précisé dans son rapport que 27,7 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose, et 22,7 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les vaccins Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Cette campagne de vaccination contre le coronavirus se poursuit, bien que lentement, afin d'accélérer l'immunisation collective, et comprend désormais les jeunes de 24-29 ans inscrits sur la plateforme conçue à cet effet avant le 31 juillet. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, avait annoncé dernièrement que les jeunes âgés de plus de 12 ans pouvaient aussi s'inscrire sur cette plateforme afin de recevoir prochainement les vaccins. Une cargaison de 100.000 doses de vaccin AstraZeneca offerts par l'Autriche avaient dans ce contexte été réceptionnée lundi à l'Aéroport international de Beyrouth. 

Le Dr Abiad se veut optimiste
Commentant la crise aiguë qui frappe le secteur hospitalier libanais, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a estimé mardi que cette crise "n'est pas irrémédiable", assurant que malgré les "défis considérables" celui-ci a toujours les capacités de s'adapter. "Les incidents navrants qui ont eu lieu au Akkar ont exercé davantage de pression sur les hôpitaux au Liban. Ceux-ci y ont toutefois bien fait face", a souligné le médecin, se félicitant des efforts fournis par les hôpitaux Jeïtaoui à Beyrouth et al-Salam à Tripoli pour traiter les personnes brûlées qui y ont été transférées, après l'explosion d'une cuve d'essence qui a fait une trentaine de morts dans la nuit de dimanche à lundi. "La capacité des hôpitaux à absorber le choc et à répondre aux nouveaux besoins, notamment après les explosions au port de Beyrouth puis au Akkar, alimente l'espoir que la situation actuelle du système sanitaire au Liban n'est pas irrémédiable", a estimé le médecin. "En dépit des défis auquel il fait face, le système sanitaire au Liban garde de solides capacités et il est capable de s'adapter", a-t-il enfin noté, ajoutant qu'avec un "soutien convenable, les services sanitaires pourraient être assurés à tout le monde".