Le juge d'instruction près la cour de justice, Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, a demandé au parquet de la cour de Cassation d'engager des poursuites à l'encontre du directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.
Le ministre sortant de l'Intérieur Mohammad Fahmi avait refusé d'autoriser la comparution du général Ibrahim. Une décision entérinée par le procureur Ghassan Khoury.
Le juge Bitar, chargé de l'enquête sur le drame, avait demandé début juillet la levée de l'immunité de quatre anciens ministres (dont trois sont actuellement députés) et des responsables sécuritaires pour les mettre en examen et engager des poursuites à leur encontre pour "éventuelle intention d'homicide" et "négligence et manquements". Il fait face, depuis, à une levée de boucliers de la classe politique, notamment au Parlement qui a refusé, "dans l'attente de preuves", d'autoriser la levée des immunités, et qui tente de court-circuiter la procédure du magistrat en réclamant que les ex-ministres soient jugés devant la haute cour de justice, un organe qui n'a encore jamais fonctionné.
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