Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Il n'y aura aucune immunité pour les personnes impliquées, assure Berry

Il n'y aura aucune immunité pour les personnes impliquées, assure Berry

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Photo d'archives AFP

Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé lundi qu'il n'y aura "aucune immunité pour quiconque s'avère impliqué dans les explosions au port de Beyrouth, quel que soit son poste". M. Berry a tenu des propos en ce sens suite à la requête du juge d'instruction près la cour de Justice, Tarek Bitar, en charge de l'enquête, qui a réclamé la levée des immunités de trois députés et ex-ministres Nouhad Machnouk, Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil. 

"Nous assurons les familles des martyrs et des blessés que nous n'accepterons pas que la vérité demeure cachée et que ceux qui sont à l'origine du crime demeurent impunis, quel que soit leur poste. Le chemin le plus court vers la vérité est l'application de la loi", a-t-il martelé, affirmant rejeter "toute considération politique, électorale ou populiste".  "Nous affirmons, en toute transparence, qu'il n'y aura aucune immunité pour quiconque s'avère impliqué (dans le drame), quel que soit son poste. Le Parlement soutiendra pleinement le pouvoir judiciaire, en conformité avec la loi et la Constitution", a ajouté M. Berry, qui s'était dit à "100% avec l'application de la loi", se gardant bien toutefois de se prononcer sur la requête du juge Bitar. 

Le juge Bitar fait face à une levée de boucliers de la classe politique, après avoir demandé la levée d'immunités de responsables politiques et sécuritaires "en vue de les inculper et d'engager des poursuites pour éventuelle intention d'homicide", mais aussi pour "négligence et manquements", les responsables "n'ayant pas pris les mesures nécessaires pour éviter au pays le danger de l'explosion".

Réunis vendredi, le bureau de la Chambre et la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice avaient décidé de demander des preuves de culpabilité des députés mis en accusation par le juge afin de poursuivre l'examen du dossier et présenter un rapport à l'Assemblée d'ici deux semaines. Deux des personnalités incriminées sont proches du président de la Chambre : Ali Hassan Khalil, le bras droit politique de M. Berry, et Ghazi Zeaïter, un membre de son groupe parlementaire. M. Machnouk était pour sa part membre du Courant du Futur, mais ses relations se sont depuis dégradées avec son chef Saad Hariri. Le ministre sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi avait de son côté refusé la demande de comparution du directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, réclamée par le magistrat. Le général Ibrahim est proche du Hezbollah.

Le président du Parlement est ensuite revenu sur la commémoration des quinze ans de la guerre qui avait opposé le Hezbollah à l'armée israélienne en juillet 2006. "Le 12 juillet 2006 a été un test de la loyauté des Libanais, de leur appartenance nationale et de leur unité ; un test de leur volonté de persévérer et de résister", a estimé le chef du Législatif.  "Notre patrie fait face à la même épreuve aujourd'hui ; une épreuve d'unité, de fermeté et de résistance", a-t-il assuré. "Nous devons réussir car la chute du Liban équivaut à une victoire gratuite pour l'ennemi israélien, qui attend des occasions d'attaquer le Liban et de s'emparer de ses richesses", a-t-il averti.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé lundi qu'il n'y aura "aucune immunité pour quiconque s'avère impliqué dans les explosions au port de Beyrouth, quel que soit son poste". M. Berry a tenu des propos en ce sens suite à la requête du juge d'instruction près la cour de Justice, Tarek Bitar, en charge de l'enquête, qui a réclamé la levée des immunités de trois députés et...