Des manifestants ont coupé mercredi des routes à Beyrouth, dans la Békaa, à Aley et dans le Nord, pour protester contre la dégradation des conditions de vie alors que la crise politique et économique au Liban ne cesse de s'aggraver.
A Beyrouth, des manifestants ont bloqué la route au croisement de Verdun au moyen de bennes à ordures, lançant des appels à rejoindre la mouvement pour faire face aux corrompus, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ce n'est que vers 19h30 que l'axe a été rouvert à la circulation. A Tripoli (Nord), la place Abdel Hamid Karamé a également été fermée à la circulation, selon le site d'informations el-Nachra. La route de Taalbaya (Békaa) a, elle, été coupée dans les deux sens au niveau du marché du mardi, rapporte notre correspondante dans la région Sarah Abdallah. Toujours dans la Békaa, la circulation a été interrompue sur la route de Saadnayel. Des protestataires ont également coupé l'autoroute de Aley au niveau de Baalchmay, d'après la chaîne locale LBCI.
Ces sit-in ont lieu alors que le Liban s’enfonce de plus en plus dans une crise économique et financière, qui a poussé plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté, et qui est doublée d’une impasse gouvernementale qui dure depuis dix mois. Une crise qui se traduit par une dépréciation de la livre libanaise face au dollar et des pénuries massives d'essence et de médicaments.
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