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Culture - Festival

Exister, et voir des films, sous les étoiles de Beyrouth

Le Cabriolet Film Festival (CFF), festival de cinéma en plein air, propose du 4 au 6 juin sa sélection de courts-métrages et documentaires sur les escaliers de Gemmayzé, sous le thème « Exist ».

Exister, et voir des films, sous les étoiles de Beyrouth

Pour sa 13e édition, le Cabriolet Film Festival sera aussi le premier festival de l’année organisé en présentiel. Photo Facebook

Lancé en 2009, le Cabriolet Film Festival (CFF) est devenu depuis un événement annuel qui se déroule sur trois nuits consécutives au cœur de Beyrouth, sur les escaliers de Gemmayzé. À partir de ce soir et jusqu’au 6 juin, 56 courts-métrages sélectionnés parmi 30 000 seront projetés sous le thème « Exist ». Cette 13e édition sera aussi le premier festival de l’année en présentiel depuis que la pandémie et le confinement ont gelé toutes les activités artistiques ouvertes au public et que l’art a subi de plein fouet les effets des multiples crises sanitaire, économique et sociale. L’objectif que poursuit le CFF depuis toujours est de créer une plate-forme d’échanges et de dialogues entre le public et la communauté cinématographique, un espace où les différences sont acceptées. Il encourage les talents individuels, rassemble artistes et cinéastes, défend les courts-métrages, instaure une connexion entre les groupes d’intérêt et permet au public d’interagir avec les cinéastes. Le festival se veut un conducteur d’idées et voudrait unir et tisser des liens. Il offre au spectateur aussi bien des films d’animation, des courts-métrages que de l’art vidéo et des documentaires. Des films du monde entier pour que le public se familiarise avec les sociétés diverses et leurs rapports avec les droits de l’homme, la justice, l’égalité et la liberté d’expression. Il encourage les nouveaux talents, célèbre la différence et donne l’opportunité à toutes les causes d’être soulevées, entendues et débattues.

Du 4 au 6 juin, 56 courts-métrages sélectionnés parmi 30 000 seront projetés sous le thème « Exist » sur les escaliers de Gemmayzé. Photo Facebook

Sans l’art, une société n’existe pas

Chaque année, le festival continue de repousser les limites de la liberté d’expression et de l’échange. Il est progressivement devenu un événement qui soutient des causes, défend les droits de l’homme, la justice, se concentre sur les concepts d’égalité des chances et de durabilité, et suit les tendances émergentes, grâce à l’adoption d’un thème unique choisi suivant lequel le choix des films se porte. Après la liberté d’expression, la femme, le conflit, le non-dit et le courage d’oser, voilà que le festival a choisi cette année le terme d’exister, « Exist », pour que l’art vive maintenant et à l’avenir. « Exister est un fait, vivre est un art. Tout le chemin de la vie, c’est passer de l’ignorance à la connaissance, de la peur à l’amour », affirme l’écrivain et journaliste Frédéric Lenoir.

« Nos rêves sont immenses et notre ambition est grande et l’art comble nos blessures et nos plaies, parce qu’on était là et qu’on va rester là, sous les étoiles de Beyrouth », déclame Nadine Labaki avec sa voix suave dans la vidéo de promotion de la 13e édition du festival.

Le thème choisi permet au spectateur de voir comment dans chaque coin du monde on l’aborde, le développe et le met en scène. Cela permet de comprendre et de se rapprocher de l’autre. « Si l’art continue de vivre, nous continuons d’exister », confie Brahim Samaha, artiste peintre et fondateur du festival. Il faut émerger du néant et avoir une réalité dans le monde, et quoi de plus important, après cet enfer que la planète a vécu, d’émerger du néant. Une équipe formée de sept personnes, entre techniciens, avocats et responsables administratifs, se sont occupées de mener à terme le projet. « Contrairement aux années précédentes, il nous a fallu, ajoute Brahim Samaha, préparer le festival en six mois plutôt que douze. Six écrans sont installés sur les volées des marches avec un projecteur pour chaque écran. Les difficultés ont été nombreuses, mais nous sommes pieds nus à avancer sur un parterre de braise, décidés à aller jusqu’au bout. L’idée que le festival existe et continuera d’exister chaque mois de juin est le message que nous délivrons. Nous sommes dans la constance et la continuité. » Et de conclure : « Pour nous, les films projetés permettent à chacun de se poser les questions existentielles et de trouver ses propres réponses. »

Les détails du programme sont disponibles sur le lien suivant :

https://cabrioletfilmfestival.com/2021/17/gemmayze/exist.html

Lancé en 2009, le Cabriolet Film Festival (CFF) est devenu depuis un événement annuel qui se déroule sur trois nuits consécutives au cœur de Beyrouth, sur les escaliers de Gemmayzé. À partir de ce soir et jusqu’au 6 juin, 56 courts-métrages sélectionnés parmi 30 000 seront projetés sous le thème « Exist ». Cette 13e édition sera aussi le premier festival de...

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