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Hariri répond à Aoun lui rappelant la nécessité de former un gouvernement


Hariri répond à Aoun lui rappelant la nécessité de former un gouvernement

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri à Baabda. Photo d'archives Dalati et Nohra.

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri a répondu jeudi au discours prononcé la veille par le chef de l'État Michel Aoun, critiquant l'absence de toute mention à la question du gouvernement et affirmant qu'un cabinet devrait d'abord être formé pour que l'audit juricomptable soit mis en œuvre. 

"Je suis surpris que la question gouvernementale soit absente du discours du président Aoun alors qu'il s'agit d'une question importante et que le pays a besoin d'un nouveau cabinet", a déclaré M. Hariri à la chaîne télévisée al-Jadeed. 

Le Liban sombre dans une crise socio-économique et financière aiguë depuis l'été 2019. La situation s'est aggravée en raison de l'impasse politique actuelle, qui empêche la formation d'un gouvernement depuis huit mois, sur fond de bras de fer politique entre le président Aoun et le Premier ministre désigné, Saad Hariri. 

"L'audit juricomptable, qui doit concerner la Banque du Liban, les administrations et les ministères, est une loi votée par le Parlement et approuvée par toutes les parties politiques, mais sa mise en œuvre efficace et appropriée nécessite un gouvernement", a encore dit M. Hariri. L'audit juricomptable n'étant pas mis en place à travers un loi, M. Hariri ferait en fait allusion à la loi levant le secret bancaire sur les comptes de la Banque du Liban et des institutions publiques pour une durée d'un an et qui a été adoptée par le Parlement en décembre 2020.

Dans son discours, le chef de l'État avait estimé qu'il n'y avait aucune volonté réelle parmi les responsables de mener l'audit juricomptable, critiquant ses adversaires politiques, notamment le président du Parlement Nabih Berry, qu'il accuse de bloquer le processus. Michel Aoun a dans ce contexte prévenu que l’abandon de l'audit des comptes de la Banque du Liban ainsi que celui des autres institutions publiques porterait un coup à l’initiative française en faveur du Liban.

Le cabinet américain Alvarez & Marsal avait été mandaté en septembre 2020 pour réaliser l’audit juricomptable des comptes de la BDL, une opération qui vise à remonter à la source des transactions inscrites dans le but de détecter d’éventuelles fraudes. Il avait fini par jeter l’éponge deux mois plus tard après le refus de la Banque centrale de fournir les informations demandées. Un refus que la BDL avait justifié en invoquant la loi sur le secret bancaire. Après des mois de promesses non tenues et de tergiversations, puis l'adoption d'un texte levant le secret bancaire sur les comptes de la Banque centrale et des administrations, une réunion entre la BDL, le ministère des Finances et Alvarez & Marsal a eu lieu mardi en visioconférence et a débouché sur un calendrier qui permettrait de relancer l’audit.

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri a répondu jeudi au discours prononcé la veille par le chef de l'État Michel Aoun, critiquant l'absence de toute mention à la question du gouvernement et affirmant qu'un cabinet devrait d'abord être formé pour que l'audit juricomptable soit mis en œuvre. "Je suis surpris que la question gouvernementale soit absente du discours du...