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Dernières Infos - Audit juricomptable

Un député du Hezbollah appelle la BDL à se conformer aux lois en vigueur

Un député du Hezbollah appelle la BDL à se conformer aux lois en vigueur

Le député Ibrahim Moussaoui, membre du Hezbollah. Photo d'archives ANI

Le rapporteur de la commission parlementaire de l’administration et de la justice, le député Ibrahim Moussaoui, affilié au Hezbollah, a appelé jeudi la Banque centrale à se conformer aux textes de loi en vigueur en ce qui concerne l'audit juricomptable, apportant ainsi son soutien au chef de l'Etat, Michel Aoun, qui a fait de cet audit son principal cheval de bataille et qui s'est prononcé à ce sujet la veille.

"L’audit juricomptable (de la Banque du Liban et du reste des institutions de l’Etat) figure à la tête des priorités de sauvetage et de réformes financières et économiques", a affirmé le député chiite de Baalbeck, estimant qu’il s’agit d’une bataille "qui mérite l’appui de toutes les forces politiques qui se disent soucieuses du pays et de ses citoyens". Et M. Moussaoui de rappeler qu’il est "du devoir de la Banque du Liban de respecter les lois en vigueur à ce sujet", dans ce qui sonne comme une pique au gouverneur de l'institution, Riad Salamé, l’une des principales cibles, entre autres, du mouvement de contestation du 17 octobre, mais aussi de certains ténors du camp présidentiel et de ses alliés. Pourtant, le président du Parlement, Nabih Berry, proche allié du Hezbollah, est considéré comme l'un des principaux soutiens de M. Salamé.

"La chance de sauvetage existe toujours, mais risque de s’estomper. Il faut donc commencer par soutenir l’audit juricomptable, en tant que moyen de sauvetage", a insisté Ibrahim Moussaoui.

Le cabinet américain Alvarez & Marsal avait été mandaté en septembre 2020 pour réaliser l’audit juricomptable des comptes de la BDL, une opération qui vise à remonter à la source des transactions inscrites dans le but de détecter d’éventuelles fraudes. Il avait fini par jeter l’éponge deux mois plus tard après le refus de la banque centrale de fournir l'intégralité des informations demandées. Un refus que la BDL avait justifié en invoquant la loi sur le secret bancaire. Après des mois de promesses non tenues et de tergiversations, et l'adoption d'un texte levant durant un an le secret bancaire sur les comptes de la banque centrale et des administrations, une réunion entre la BDL, le ministère des Finances et Alvarez & Marsal a eu lieu mardi en visioconférence et a débouché sur un calendrier qui permettrait de relancer l’audit.

Mais dans un discours mercredi soir, le président Aoun a estimé qu'il n'y avait aucune volonté réelle de mener l'audit juricomptable parmi les responsables, critiquant ainsi ses rivaux politiques, notamment le ministre sortant des Finances et le président du Parlement, Nabih Berry, qu'il accuse de bloquer le processus.

Le rapporteur de la commission parlementaire de l’administration et de la justice, le député Ibrahim Moussaoui, affilié au Hezbollah, a appelé jeudi la Banque centrale à se conformer aux textes de loi en vigueur en ce qui concerne l'audit juricomptable, apportant ainsi son soutien au chef de l'Etat, Michel Aoun, qui a fait de cet audit son principal cheval de bataille et qui s'est...