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Dernières Infos - Diplomatie

Les pays arabes, monarchies en tête, font bloc derrière Amman

Un Jordanien lisant un journal dans une rue de Amman, le 4 avril 2021, alors que le pays est secoué par une lutte de pouvoir au sein de la famille royale. Photo AFP / Khalil MAZRAAWI

Les monarchies arabes, du Golfe au Maroc, ont apporté dimanche leur soutien au pouvoir jordanien, secoué depuis la veille par une lutte de pouvoir au sein de la famille royale. Le demi-frère du roi Abdallah II, le prince Hamza, a annoncé avoir été "assigné à résidence" à Amman, alors que 14 à 16 autres personnes étaient arrêtées pour "atteinte à la sécurité du royaume" - qui passe pour un havre de stabilité dans un Moyen-Orient déchiré par les violences.

L'Arabie saoudite, poids lourd régional et grand allié des Etats-Unis, comme la Jordanie, a été la première à réagir. Le palais royal a exprimé sur Twitter "son appui total" à la Jordanie "et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité".

Le souverain jordanien avait retiré en 2004 le titre de prince héritier au prince Hamza pour le donner à son fils Hussein.

Les Emirats Arabes Unis ont réagi dans les mêmes termes, tandis que l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a directement appelé Abdallah II pour lui exprimer son "soutien", selon un communiqué de son cabinet. Le Koweït, Bahreïn et Oman, autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ont eux aussi apporté leur soutien à la Jordanie, qui dépend grandement de l'aide internationale et de ses riches voisins pétroliers et gaziers du Golfe.

"Prestige auprès des Arabes" 
Le tout premier appel à Abdallah II est toutefois venu d'un autre royaume, celui du Maroc, a indiqué Rabat. Le roi marocain Mohammed VI, arrivé au pouvoir en 1999 comme Abdallah II, a dit "sa solidarité entière et naturelle" et son "soutien total à toutes les décisions prises" par le souverain jordanien.

Au Liban, le président Michel Aoun a exprimé samedi soir sa solidarité avec "le peuple et le roi" jordaniens face à "tout ce qui pourrait impacter la stabilité et la sécurité" du royaume. L'Egypte a également exprimé sa "solidarité totale", selon le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassem Radyet, et l'Irak a affirmé se "tenir aux côtés du royaume jordanien". Le président égyptien Abdel, Fattah al-Sissi, et le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, doivent prochainement rencontrer à Bagdad Abdallah II pour un sommet.

La Ligue arabe a salué le "grand prestige" d'Abdallah II "auprès du peuple jordanien comme auprès des Arabes en général" par la voix de son secrétaire général, Ahmad Aboul Gheit, dans une déclaration de soutien au royaume jordanien.

En Israël, voisin de la Jordanie, le ministre de la Défense Benny Gantz a estimé qu'il s'agissait "d'affaires intérieures", ajoutant qu'une "Jordanie forte et prospère est dans l'intérêt sécuritaire et économique d'Israël".

Le vice-Premier ministre jordanien, Aymane Safadi, a accusé dimanche le prince Hamza et la quinzaine de suspects arrêtés d'avoir collaboré avec une puissance étrangère pour "porter atteinte à la sécurité" de la Jordanie. M. Safadi n'a toutefois pas précisé de quelle puissance étrangère il s'agissait.

Le journal américain Washington Post a de son côté évoqué un complot visant à renverser le roi.

Les monarchies arabes, du Golfe au Maroc, ont apporté dimanche leur soutien au pouvoir jordanien, secoué depuis la veille par une lutte de pouvoir au sein de la famille royale. Le demi-frère du roi Abdallah II, le prince Hamza, a annoncé avoir été "assigné à résidence" à Amman, alors que 14 à 16 autres personnes étaient arrêtées pour "atteinte à la sécurité du royaume" - qui...