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Le procureur Ali Ibrahim engage des poursuites contre des changeurs pour "blanchiment d'argent"

Le procureur Ali Ibrahim engage des poursuites contre des changeurs pour

Un homme tient une liasse de billets de 100.000 livres libanaises. Photo Joseph Eid/AFP

Le procureur financier libanais, Ali Ibrahim, a affirmé mardi avoir saisi la commission spéciale d’investigation (CSI aussi appelée Commission d’enquête spéciale), dans le cadre de poursuites visant plusieurs agents de change pour des faits relevant du crime de « blanchiment d'argent », et du délit de fraude. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le dossier sera ensuite renvoyé au premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.

La CSI a été créée en 2001, en tant qu’autorité disposant notamment du pouvoir exclusif de lever le secret bancaire dans des enquêtes liées à des opérations de blanchiment d'argent, avant que ses compétences ne soient élargies par une seconde loi en 2015. En principe indépendante, elle est présidée par le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. La saisine de cette instance par le procureur financier s’est en principe déroulée selon les modalités fixées par le droit commun en matière de procédure pénale. Elle peut être effectuée quand le parquet a besoin de prendre certaines mesures conservatoires – telle que la levée du secret bancaire - dans le cadre d’une enquête.

Depuis le décrochage de la monnaie locale face au dollar, trois taux principaux coexistent actuellement dans l’économie libanaise (sans compter ceux utilisés pour les chèques) : le taux de change officiel (1 5 07,5 livres pour un dollar depuis 1997), celui utilisé pour le retrait des « dollars libanais », expression utilisée pour faire référence aux comptes en devises qui subissent des restrictions bancaires depuis l’automne 2019 (actuellement de 3 900 livres pour un dollar), et le taux du marché noir (plus de 9 300 livres, selon la plateforme lirarate.com). Certains changeurs sont accusés de jouer sur ces différents taux pour gagner de l'argent. 

Au printemps 2020, le magistrat Ibrahim, avait engagé des poursuites contre le vice-président du syndicat des changeurs, Elias Srour, ainsi que contre plusieurs autres propriétaires de grands bureaux de change de Beyrouth, du Nord et du Sud pour violation de la loi sur l'activité de change, blanchiment d'argent et atteinte à la réputation financière de l'Etat. Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, fait par ailleurs l'objet de poursuites parallèles pour manipulation du taux de change. 



Le procureur financier libanais, Ali Ibrahim, a affirmé mardi avoir saisi la commission spéciale d’investigation (CSI aussi appelée Commission d’enquête spéciale), dans le cadre de poursuites visant plusieurs agents de change pour des faits relevant du crime de « blanchiment d'argent », et du délit de fraude. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le dossier sera...