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Enquête ouverte pour menaces sur un professeur ayant défendu Samuel Paty

Enquête ouverte pour menaces sur un professeur ayant défendu Samuel Paty

Une affiche en hommage à Samuel Paty, 47 ans, qui a été décapité le 16 octobre 2020 près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines en région parisienne. Photo d'illustration Thomas COEX / AFP

Une enquête a été ouverte en France sur des menaces reçues par un professeur de philosophie d'un lycée en région parisienne après des interventions dans les médias pour dénoncer la montée de l'islamisme radical à l'école, dans la foulée de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", a indiqué lundi à l'AFP le parquet de Versailles, précisant que "les faits ont été portés à notre connaissance par un tiers".

L'enquête a été ouverte le 26 janvier dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public".

Ces derniers jours, l'enseignant de philosophie, Didier Lemaire, a indiqué dans plusieurs médias qu'il faisait l'objet de menaces après la publication d'une lettre ouverte dans l'hebdomadaire l'Obs, début novembre, et qu'il bénéficiait d'une "protection policière".

Une source policière a confirmé la mise en place d'un dispositif de sécurisation non permanent, notamment aux abords de l'établissement. Le service de la protection (SDLP), une unité notamment dédiée à la protection de personnes menacées, "n'a pas été chargé d'assurer sa sécurité", a précisé une autre source policière.

Quelques semaines après l'assassinat de Samuel Paty décapité en pleine rue pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Charlie Hebdo, un attentat qui avait fortement marqué la France, la lettre ouverte de M. Lemaire dénonçait "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps", chez ses élèves à Trappes.

"Aucune action efficace n'a été entreprise pour enrayer ce phénomène. Il y a actuellement à Trappes 400 fichés S de catégorie +radicalisation+ qui se promènent librement, sans compter les fichés pour terrorisme", ajoutait-il en référence aux individus identifés par les services de renseignement, en l'occurence radicalisés islamistes.

Plusieurs enseignants avaient à la même époque fait part de leurs difficultés et de leur solitude face à des situations tendues sur des questions de laïcité face à certains élèves. Après avoir été reçu lundi à l'académie de Versailles, il a été décidé que le professeur continuerait d'enseigner dans l'établissement, a indiqué à l'AFP le rectorat dans un communiqué, "conformément à sa volonté".

"La situation a été prise très au sérieux et un signalement a été immédiatement effectué auprès du commissariat de Trappes ainsi que de la préfecture des Yvelines", explique également le communiqué.

Le maire Génération.s (gauche) de Trappes, Ali Rabeh, estime lui que M. Lemaire "n'a jamais fait l'objet d'une menace sérieuse". Il a toutefois indiqué à l'AFP avoir demandé que "ses inquiétudes soient prises au sérieux".

Une enquête a été ouverte en France sur des menaces reçues par un professeur de philosophie d'un lycée en région parisienne après des interventions dans les médias pour dénoncer la montée de l'islamisme radical à l'école, dans la foulée de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty."On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient...